DELBARRE (parfois, et fautivement, DELBART ou DELBARD) Charles [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur installé à California (Pennsylvanie), Charles Delbarre était en 1898 au nombre des lecteurs-souscripteurs de La Tribune libre. Il aida notamment ce journal à acquérir une nouvelle presse.

Rallié au socialisme, Charles Delbarre fut chargé d’organiser une première collecte au profit de L’Union des travailleurs en août 1901 à l’occasion des obsèques du camarade L. Dujardin.

Sur un plan personnel, l’année 1902 fut une année particulièrement sombre pour Charles Delbarre. Son fils dut être amputé à la suite d’un accident, lui-même fut victime d’un accident de mine, et il perdit son épouse, née Sylvie Doms. Il avait entre temps déménagé à What Cheer (Iowa), mais il fut bientôt de retour en Pennsylvanie, où il maria sa fille en juin 1903 en présence d’un invité de marque, Louis Goaziou.

Militant dévoué et actif Charles Delbarre organisa une collecte pour financer l’agrandissement du format de L’Union des travailleur en 1903 (total recueilli 1 dollar 75) et il plaça l’année suivante 25 abonnements d’essai. En 1906, il aida Valentin Delporte en tournée de propagande à placer des abonnements.

En 1909, Charles Delbarre avait déménagé à Primerose (Pennsylvanie), où il participa à l’organisation d’une nouvelle souscription au bénéfice de L’Union des travailleurs. En 1912, il fit le voyage jusqu’à Charleroi pour participer activement au grand meeting de soutien aux grévistes de Lawrence (Massachusetts), en lutte à l’appel des IWW pour « du pain et des roses ». En 1913, il était membre de la section socialiste locale de Coal Center (Pennsylvanie) et contribua à assurer le financement de la venue de Louis Goaziou pour une conférence.

Charles Delbarre était vraisemblablement d’origine belge. Il versa en effet en 1913 son écot à la collecte organisée par L’Espoir pour soutenir les grévistes qui luttaient en Belgique pour l’obtention du suffrage universel et de l’égalité politique.

Lecteur aussi fidèle que généreux de L’Union des travailleurs, Charles Delbarre figura sur la liste de ses abonnés de son lancement jusqu’à sa disparition en septembre 1916.