Par Michel Cordillot
Mineur socialiste installé à Brookville (Pennsylvanie), Joseph Delmotte s’abonna à L’Union des travailleurs en 1907, en dépit d’un arrêt de travail de 8 mois et d’une opération chirurgicale consécutive à une hernie. L’année suivante il déménagea à Fairchance (Virginie) où, malgré une situation économique difficile, il réussit à collecter la somme de 2 dollars 38 parmi son auditoire après avoir chanté « L’Internationale ». Cette première collecte fut suivie de plusieurs autres, et il transmit environ 20 dollars 50 au total à la rédaction par l’intermédiaire de Valentin Delporte.
En 1909, Joseph Delmotte recueillit également de l’argent au profit des mineurs français chassés d’Hymera, puis des grévistes des aciéries de McKees Rock (à l’issue d’une partie de football).
En 1912, Joseph Demotte s’installa à Fairmount (Virginie occidentale). Membre en 1913 de la section socialiste de cette localité, à laquelle il avait fait adhérer deux jeunes filles — ce qui lui valut les félicitations de la rédaction de L’Union des travailleurs —, il promettait d’essayer de convaincre la majorité des adhérents de voter pour rejoindre la Fédération socialiste de langue française alors en voie de constitution.
Joseph Delmotte demeura un abonné fidèle de L’Union des travailleurs jusqu’à la disparition de ce journal en septembre 1916.
Par Michel Cordillot
SOURCE : L’Union des travailleurs, 19 décembre 1907, 29 octobre 1908, 25 février, 5 août, 16 septembre 1909, 30 mai 1912, 29 mai 1913.