DELOCHE L. V. [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur ; militant mutualiste et syndicaliste ; membre de la Chevalerie du Travail, puis de l’UMW ; bilingue, il prôna la participation des francophones aux luttes des organisations anglophones.

« Vieille connaissance » de Louis Goaziou, L. V. Deloche fit parvenir en 1890 à la rédaction d’un journal publié par les Knights of Labor une lettre dans laquelle il s’étonnait qu’un pays républicain comme les États-Unis puisse faire une réception princière au comte de Paris.

En mars 1891, L. V. Deloche habitait à Bridgeport (Ohio). Militant syndicaliste depuis 15 ans, très favorable à l’UMW, il fit part à Goaziou de son désaccord de fond, tout en lui souhaitant bon succès pour son journal, dont il promettait d’être un lecteur assidu. Durant de longues années, il fit tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre les mineurs francophones de rejoindre l’UMW, notamment par le biais d’articles publiés dans le United Mine Worker Journal. Ayant déménagé à Blaine (Ohio), L. V. Deloche continua de rester ouvert au dialogue, se disant même prêt à contribuer financièrement à l’agrandissement du format de L’Ami des ouvriers en 1895.

En 1901, L. V. Deloche était membre du bureau et président de la Solidarité de MacDonald (Pennsylvanie), branche n° 1, qui comptait 223 membres. L’année suivante, il s’abonna à L’Union des travailleurs.

En 1912, L. V. Deloche était toujours en vie. Habitant à Bulger (Pennsylvanie), il manifesta son attachement au syndicalisme-révolutionnaire en versant son écot à la collecte organisée pour hâter la libération des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162146, notice DELOCHE L. V. [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 3 août 2014, dernière modification le 3 août 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Le Réveil des mineurs, 19 novembre 1890 ; L’Ami des ouvriers, août, octobre 1895 ; L’Union des travailleurs, 5 décembre 1901, 9 janvier 1902, 18 juillet 1912 entre autres.

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