Par Michel Cordillot
En 1898, L. Demaret était mineur à Yale (Kansas). Appartenant à la mouvance libertaire des lecteurs de La Tribune libre, il versa son écot à une collecte recueillie à Midway et destinée à secourir un compagnon malade. Au printemps suivant, alors qu’un appel à la grève était dans l’air, il fit savoir à la rédaction de La Tribune qu’il estimait souhaitable une meilleure coordination des syndicats concernant le choix des dates et des formes à prendre par un mouvement revendicatif.
Ayant déménagé pour s’installer à Midway (Kansas), L. Demaret s’abonna fin 1902 à L’Union des travailleurs. Il fut encore quelques semaines plus tard l’un des co-organisateurs d’une souscription au profit d’un militant socialiste malade. Puis il décida de repartir en Belgique. Il adressa en mai une lettre à la rédaction de l’hebdomadaire socialiste de Charleroi pour lui faire part de sa décision, y joignant la somme nécessaire pour que le journal continue de lui être envoyé au Vieux Pays, accompagnée de ses meilleurs vœux de réussite.
Par Michel Cordillot
SOURCES : La Tribune libre, 1er décembre 1898, 25 mai 1899 ; L’Union des travailleurs, 25 décembre 1902, 15 janvier, 14 mai 1903.