Par Michel Cordillot, Daniel Cahen
Née à Degulleville près de La Hague(Manche), le 30 novembre 1821, Virginie Descombes fut prise en charge par sa sœur aînée Clarisse dès 1827, suite à la mort de leur mère. Leur père était un sous-officier de Napoléon qui avait participé à l’épisode des champs d’asile au Texas par haine de Louis XVIII, puis était rentré en France. Mis en demi-solde, il conspira avec les républicains de la Charbonnerie et mourut en 1843.
Couturière-modiste, amie de la fille de Cabet, Denise, Virginie Descombes découvrit la doctrine icarienne à travers la lecture du Populaire. Avec sa sœur Marie-Louise, elle travailla gratuitement pour la cause, préparant le modèle de l’uniforme des femmes. Dès le départ de la première Avant-garde, elle promit de rejoindre les Icariens en Amérique.
État parvenue à réunir l’apport demandé pour partir en Amérique rejoindre Icarie elle arriva à La Nouvelle-Orléans courant 1852 et gagna aussitôt Nauvoo (Illinois) en compagnie de sa sœur Marie-Louise. Leur arrivée à Nauvoo (Illinois) fit sensation. Vêtues à la dernière mode de Paris, elles apportaient aussi des nouvelles de Cabet et de sa famille.
Le 3 juillet 1853, Virginie Descombes épousa Alexis Armel Marchand (voir ce nom. Leur mariage fut l’un des premiers célébré en Icarie (il eut lieu l le même jour que celui de sa sœur) et les deux époux vécurent ensemble l’aventure icarienne jusqu’à la dissolution de la communauté de l’Iowa. Ils eurent trois enfants, qui eurent tous une descendance.
Virginie Descombes décéda vers 1900 dans l’Iowa, où son mari était mort quinze ans plus tôt.
Par Michel Cordillot, Daniel Cahen
SOURCES : Colonie icarienne, 26 juillet 1854 ; Revue icarienne, n° 6 avril 1857 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, passim ; Marie Marchand-Ross, Child of Icaria, New York, City Printing Company, 1938 ; note de François Fourn.