ROUCHE André, Aristide, Eugène

Par Didier Bigorgne

Né le 9 septembre 1921 à Montcy-Saint-Pierre (Ardennes), mort le 29 décembre 1992 à Bordeaux (Gironde) ; ingénieur du BTP ; militant socialiste et associatif ; maire adjoint de Mézières (1959-1965), puis de Charleville (1965-1966, 1971-1977).

Fils d’un maçon et d’une mère au foyer, André Rouche exerça le métier d’ingénieur du Bâtiment et des Travaux publics. Combattant volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut honoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945. Le 1er septembre 1945, André Rouche épousa Magali Charlotte Marie Olivier, sans profession, à la mairie du Ve arrondissement de Paris.

André Rouche, qui avait adhéré au Parti socialiste SFIO dans les années 1950, assuma vite des responsabilités dans la fédération des Ardennes. Membre de la commission exécutive de 1958 à 1966, il siégea dans le même temps au comité de rédaction du journal fédéral, Le Réveil Ardennais. Il y livra de nombreux articles, réservant souvent ses critiques aux dissidents socialistes qui s’étaient regroupés autour de Guy Desson dans le PSA (Parti socialiste autonome) des Ardennes fondé le 27 mars 1959. Dans le numéro du 26 juin 1965, il signa l’éditorial dans lequel il exprimait sa déception après l’échec de la Fédération démocrate socialiste imaginée par Gaston Defferre.

Élu conseillait municipal de Mézières le 8 mars 1959 sur la liste socialiste SFIO-MRP, André Rouche devint deuxième adjoint au maire socialiste René Miquel. Il exerça son mandat jusqu’aux 14 mars 1965. À ce scrutin, il fut élu à Charleville sur une liste de même étiquette pour devenir sixième adjoint au maire socialiste André Lebon. Il occupa ce poste jusqu’au 1er octobre 1966, date de la naissance de la ville de Charleville-Mézières née de la fusion de cinq communes (Charleville, Mézières, Mohon,Etion et Montcy-Saint-Pierre). André Rouche ne fit pas partie du nouveau conseil municipal. Par contre, il retrouva un siège de conseiller municipal à partir du 14 mars 1971 ; il le conserva jusqu’au 14 mars 1977.

Entre temps, André Rouche avait représenté son parti aux élections nationales. Le 23 septembre 1962, il fut le suppléant du candidat socialiste SFIO, René Hugot, qui échoua aux élections sénatoriales. Aux élections législatives des 18 et 25 novembre 1962, André Rouche se présentera dans la première circonscription de Mézières-Rethel. Il fut éliminé au premier tour en recueillant 4076 voix sur 54299 inscrits et 37133 votants.

Parallèlement à son engagement politique, André Rouche s’investit dans le mouvement associatif. De 1958 à 1970, il occupa le poste de vice-président de la Fédération des œuvres laïques des Ardennes. Sur un plan plus professionnel, André Rouche fut membre du bureau, puis administrateur de la fédération départementale du Bâtiment et des Travaux publics des Ardennes, et président du Centre de formation d’apprentis du bâtiment.

Retiré à Soustons (Landes) après son départ à la retraite, André Rouche mourut à l’hôpital de Bordeaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162284, notice ROUCHE André, Aristide, Eugène par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 5 août 2014, dernière modification le 5 août 2014.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. des Ardennes, 3 M 4, 5, 8 et 9. — Le Reveil Ardennais, 1958 à 1966. — Presse locale. — État civil de Charleville-Mézières.

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