BENESSE Pierre [BENESSE Edmond, Henri, Pierre]

Plus jeune fils d’un résinier devenu fermier qui avait huit enfants, électeur radical-socialiste, Pierre Bénesse reçut les premiers sacrements catholiques. Il fréquenta le cours complémentaire de Tarnos-Forges puis l’école primaire supérieure de Dax. Il entra en 1940 à l’École normale d’instituteurs de Strasbourg repliée à Capbreton (Landes) et obtint le brevet supérieur en 1942.

Pierre Benesse exerça comme instituteur dans le Loiret (Oison, Batilly-en-Gâtinais, Courcy-aux-Loges) de 1942 à 1946. Secrétaire de mairie, il put échapper au Service du travail obligatoire. En mars 1946, il devint professeur d’enseignement général au centre d’apprentissage d’Arnouville (Loiret). Après avoir suivi les cours de l’École normale nationale d’apprentissage de Paris (mars-mai 1947), il devint économe au centre d’apprentissage d’Equeurdreville (Manche) en septembre 1947 puis fut nommé attaché d’intendance universitaire au centre d’apprentissage de Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) en 1961. Affecté dans les mêmes fonctions au centre d’apprentissage Blériot et au collège d’enseignement secondaire Jean Jaurès de Calais (Pas-de-Calais) en 1971, il devint attaché principal d’intendance au lycée Sophie Berthelot et au CES Jean Macé à Calais en 1978. Muté au CES de Couhé-Vérac, Vivonne, Lusignan (Vienne) en 1982, il y prit sa retraite l’année suivante.

Marié religieusement en septembre 1943 à Soorts-Hossegor, père de trois enfants, séparé en 1971, divorcé en 1979, Pierre Bénesse se remaria en juin 1979 à Calais (Pas-de-Calais) avec Nicole, Christiane Justal, institutrice, communiste qui lui avait donné une fille en 1972.

Adhérent au Syndicat national de l’enseignement technique professionnel CGT de 1947 à 1957, membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT de la Manche (1948-1950), du bureau académique (Rouen) du syndicat, Pierre Bénesse, quand il devint intendant, adhéra au Syndicat national des intendants de l’éducation nationale en 1957, y créa la tendance « Unité et Action » dans l’académie de Lille où il fut membre du bureau académique à partir de 1972.

Membre du Parti communiste français depuis son adhésion en septembre 1945 à Courcy-aux-Loges, Bénesse fut candidat communiste aux élections municipales d’Equeurdreville en 1953. Secrétaire de la cellule de Saint-Pé-de-Bigorre, il entra au comité de la fédération communiste des Hautes-Pyrénées (1961-1971). Il devint secrétaire de la section communiste de Lourdes-Saint-Pé en 1964. Candidat aux élections municipales de Saint-Pé (1959, 1965, 1971), il faisait aussi partie des dirigeants de l’amicale laïque de la commune qu’il avait contribué à créer (1967-1971).

Pierre Bénesse fut candidat lors des élections cantonales à Saint-Pé (1961, 1967) et lors d’une élection cantonale partielle à Lourdes en 1964 et en 1970 (611 voix, troisième position).

Membre du comité de la section communiste de Calais (1971-1982), il fut élu conseiller municipal en 1977 (commissions de l’enseignement, de la culture et des travaux).

Dans la Vienne, il habitait à Migné-Auxances. Membre du comité de la fédération communiste en 1984, trésorier fédéral, il passa deux ans plus tard dans la commission fédérale de contrôle financier où il demeura jusqu’en 1990 et qu’il présida, non réélu au comité fédéral à sa demande en 1994. Responsable de l’amicale des vétérans (1994-1997), il en démissionna à la suite de son désaccord avec la participation au gouvernement des communistes et le changement de statuts du Parti.

Pierre Bénesse, membre du Mouvement de la Paix dans la Manche, fit partie des bureaux départementaux de la Fédération des conseils de parents d’élèves dans les Hautes-Pyrénées (1965-1971), de la Vienne (1983-1988). Il fut membre du bureau de la Fédération des œuvres laïques des Hautes-Pyrénées (1967-1971). Responsable de l’association France-URSS à Calais (1971-1982), membre de son comité national jusqu’en 1990, il organisa des séjours en URSS, en Lettonie.

Avec son épouse, Pierre Bénesse, toujours membre du PCF, il vint habiter Poitiers et son épouse, communiste, fut élue adjointe au maire, déléguée au tourisme, en 1995 et en 2002.