REVEILLARD André

Par Alain Jury

Né le 6 novembre 1943 ; ouvrier fraiseur puis cadre commercial ; syndicaliste CGT et militant communiste de l’Ain ; maire adjoint de Parves (Ain) (1983-2014).

Deuxième enfant d’une fratrie de quatre garçons dont trois créèrent un syndicat CGT durant leur vie, André Reveillard fut scolarisé à l’école des Récollets puis au lycée de Saumur (Maine-et-Loire). Il quitta l’Anjou en 1960 et entra au Tanneur à Belley (Ain). En 1963, il passa un CAP de fraiseur au centre CFPA des Vennes à Bourg-en-Bresse (Ain) et fut embauché au Joint métallo-plastique (JMF) à Belley.

L’année suivante, il créa le syndicat CGT dans cette entreprise. En 1968, il lança le mouvement de grève avec occupation de l’usine. Il y exerça tous les mandats syndicaux représentatifs du personnel : délégué du personnel, CE, CHSCT, comité central d’entreprise et comité de groupe dans le cadre de l’absorption de Céfilac dans le groupe Péchiney. Durant cette période il fut également élu conseiller prud’hommes et président du conseil de Belley.

Suite à la nationalisation de la multinationale Péchiney en 1984, André Révillard fut élu au conseil d’administration de celle-ci, de 1984 à 1989, ainsi que dans deux conseils d’administration de filiales de groupe, Carbonne-Lorraine et Céfilac. En 1985, il commença une formation à la Maison de la promotion sociale de Grenoble (Isère) et durant trois ans il intégra l’université de Grenoble où il obtiint une maitrise AES (administration économique et sociale).

En 1989, un poste de cadre commercial lui fut proposé dans une usine du groupe Céfilac, à Saint-Étienne (Loire) où il exerça durant douze ans (l’usine de Belley avait été vendue durant son mandat d’administrateur).

En 1998, il monta un dossier adressé à Martine Aubry, alors ministre du Travail, afin de faire classer les usines de Céfilac de Belley, Saint-Étienne, Montbrison (Loire) comme sites amiantés. Ceux-ci furent reconnus comme tels en juillet 2000 et publiés au Journal Officiel/

De 2012 à 2016, avec 32 camarades, André Reveillard participe activement au procès intenté à l’employeur au sujet du risque amiante. Ils obtinrent la reconnaissance du « préjudice d’anxiété amiante avec indemnité », nouvellement définie par la justice à travers deux jugements aux prud’hommes, les cours d’appel de Lyon et Grenoble et deux arrêts de la cours de cassation.

Durant ses années d’activité dans l’Ain, il siégea au comité départemental de la médecine du travail et pendant 15 ans il fut administrateur de l’URSAFF.

André Reveillard participa à diverses commissions préfectorales (formation professionnelle, emplois des handicapés, agrément des « maitres d’apprentissage » et des organismes de formations habilités à percevoir la taxe d’apprentissage). Il siégea également à la direction départementale du travail et de l’emploi où étaient décidé les conditions d’application des conventions FNE dans les entreprises. Avec le patronat départemental, il participa à la rédaction de la convention collective de la Métallurgie de l’Ain.

Retraité en 2001, il prit la direction de la section des retraités de Belley qu’il transforma en syndicat territorial des retraités CGT Belley-Virieu-le-Grand-Culoz. Celui-ci a pour originalité de regrouper et mobiliser sur place dans une même structure tous les syndiqués CGT retraités du territoire, qu’ils soient adhérents directs ou adhérents dans les fédérations (EDF, PTT, SNCF, impôts...), afin de mener une action concertée et militante sur leur lieu de vie. En 2021, il continuait de participer activement aussi à la commission exécutive de l’Union locale, ainsi qu’aux commissions exécutives de l’union syndicale des retraités départementale. Il participa à la création de Tourisme et travail par la CGT à Belley et en assura la présidence durant quinze ans.

Parallèlement à son engagement syndical, André Reveillard adhéra au PCF en 1964 et en 1966 il suivit une école de formation d’un mois. Élu secrétaire de section, il développa les cellules d’entreprise (Pingon, Céfilac, Tanneur) et celles des villages environnants (Peyrieu, Parves, Chazey-Bons). Il fut à l’origine de la fête de la Terre qui devint la fête des vendanges à Peyrieu (Ain). Pendant 20 ans, chaque année, celle-ci fut incontournable dans le Bas-Bugey.

Membre du bureau fédéral PCF pendant de nombreuses années il fut candidat aux élections cantonales en 1973. Élu à Parves, il en devient premier adjoint en 1983 et le resta jusqu’en 2014. Avec ses camarades élus, il mit en œuvre une gestion participative originale afin de réaliser les infrastructures nécessaires à la vie du village. 48 bénévoles y participèrent (salle des fêtes, jeux de boules, parcourt santé, caserne de pompiers, création d’un belvédère, fleurissement).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162354, notice REVEILLARD André par Alain Jury, version mise en ligne le 7 août 2014, dernière modification le 30 juin 2021.

Par Alain Jury

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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