PLÉ Henri, Hyppolite, Louis

Sorti de l’école professionnelle en 1932, Henri Plé entra à la MOPCO (Compagnie française de machines outils), à Saint-Quentin. Ses convictions politiques étaient déjà bien arrêtées, puisqu’il adhéra aux Jeunesses communistes en 1932, puis au Parti communiste en 1945, à son retour d’Allemagne.

Chômeur en 1935 suite à la fermeture provisoire de l’entreprise, Henri Plé trouva à s’embaucher chez Boyer, où il commença son activité syndicale durant les grèves de 1936. Il fut alors collecteur du syndicat nouvellement créé. Henri Plé retourna à la MOPCO en octobre 1936, au moment de la reprise d’activité de l’entreprise. Son engagement syndical lui valut la responsabilité de trésorier-adjoint de l’union locale CGT de Saint-Quentin le 12 juin 1937, le trésorier général était alors François Démaret.

La même année, il partit pour effectuer son service militaire. La durée légale du service actif venant d’être portée de un à deux ans (loi du 17 mars 1936), il fut directement mobilisé à la déclaration de guerre. Fait prisonnier, il put être libéré en 1945.

Henri Plé reprit son travail à la MOPCO jusqu’au 16 août 1946, date à laquelle il fut élu secrétaire permanent de l’UL CGT de Saint-Quentin.
En 1948, il fut élu au secrétariat de l’Union départementale CGT de l’Aisne, comme responsable de l’USTM (union des syndicats des travailleurs de la métallurgie). Il fut également membre de la fédération CGT de la métallurgie de 1952 à 1956
En juin 1955, le secrétaire général de l’UD, Marcel Caille, fut élu au bureau confédéral de la CGT ; Henri Plé fut désigné pour le remplacer. Il assuma cette responsabilité jusqu’en 1967, quand Roger Roucoux fut élu, Henri Plé resta membre du secrétariat de l’UD et du bureau jusqu’en 1977. Membre de la commission exécutive, il fut encore élu au congrès de 1979 ; mais une attaque hémiplégique l’empêcha dès lors d’assumer ses responsabilités.

Henri Plé fut aussi administrateur CGT à l’ASSEDIC (association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) de l’Aisne. Il représenta la CGT au comité d’expansion de l’Aisne et au CODER (commission de développement économique régional) de Picardie.

En tant que militant communiste, il siégea au comité fédéral de 1953 à 1969 et au bureau fédéral jusqu’en 1964. Durant cette période, il fut aussi membre du bureau de cellule de l’usine Motobécane de Saint-Quentin, de 1965 à 1968. En 1966, il fut également membre du mouvement de la paix et du bureau départemental du comité France-RDA.
Candidat du PCF arrivé en tête du premier tour à l’élection cantonale complémentaire du canton de Bohain en février 1968, il se présenta comme candidat unique des forces de gauche au 2e tour. Il fut battu par Marcel Lesur, maire divers droite de Fresnoy-le-Grand, qui obtint le mandat cantonal après le décès en 1967 de Lionel Duplaquet, autre divers droite.

En 1982, un an après son décès, Claude Vanseveren, secrétaire général de l’UD CGT, engagea une démarche auprès de la municipalité de Saint-Quentin pour obtenir qu’une rue porte le nom d’Henri Plé. Son initiative ne put aboutir avant les élections municipales de 1983, qui virent la défaite du maire sortant, Daniel Lemeur.
La cellule de la section du parti communiste de Saint-Quentin, dans le faubourg Saint-Martin, porte son nom.