MASSÉ Jacques, Marcel, Désiré, Armand

Par Jean-Claude Bonnin

Né le 16 avril 1922 à Vierzon (Cher), fusillé comme otage le 9 mai 1942 à Bourges (Cher) ; militant communiste de Vierzon.

Fils d’Auguste Massé, employé au chemin de fer, et de Émilienne Auxiette, sans profession, Jacques Massé était, sous l’Occupation, ouvrier spécialisé à l’usine de la Vence de Vierzon où il résidait, chemin de la Fringale.
Membre de l’organisation clandestine des Jeunesses communistes, il participait dans un groupe de trois à la distribution de tracts dans Vierzon. Ces tracts suscitèrent des réactions de colère des autorités allemandes d’occupation.
Le 6 octobre 1941 lors d’une répartition de tracts dans les vestiaires du stade du Verdin à Vierzon, ils furent surpris par des gendarmes français. Deux jeunes, Ferdonnet et Paulet, réussirent à s’enfuir, mais Massé fut arrêté et immédiatement livré aux Allemands, transféré et incarcéré à la prison du Bordiot à Bourges. Il fut tout d’abord jugé par les autorités allemandes qui le déclarèrent non punissable faute de preuves puis le condamnèrent à un an de prison comme « membre d’une organisation communiste clandestine ».
En représailles à un attentat contre un train de permissionnaires allemands le 1er mai 1942 à Caen, il a été fusillé comme otage à Bourges (lieu-dit Montifaut dans le polygone militaire) le 9 mai 1942.
Il fut exécuté en même temps de Jean Lothe, jeune vierzonnais qui avait été pris pour les mêmes raisons. Tous les deux furent inhumés à Saint-Doulchard, Jacques Massé, fosse 427 et Jean Lothe, fosse 414.
Son nom figure sur la stèle commémorative des fusillés de Montifaut et sur la plaque commémorative de la Fédération communiste à Bourges.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162363, notice MASSÉ Jacques, Marcel, Désiré, Armand par Jean-Claude Bonnin, version mise en ligne le 6 octobre 2015, dernière modification le 4 décembre 2022.

Par Jean-Claude Bonnin

SOURCES : DAVCC, Caen, BVIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Marcel Demnet, Livre Mémorial des résistants et civils vierzonnais raflés, victimes de la barbarie nazie, « morts pour la France » 1942-1945, Vierzon, Éd. La Gaucherie, 2005. – Notes Maurice Renaudat. — État civil.

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