Par Émeric Tellier
Photographe d’art ; militant CGTU puis CGT, secrétaire général du syndicat des photographes, secrétaire de la Fédération CGT des Industries chimiques (1936-1954), vice-président de l’Union internationale syndicale des Industries chimiques (UIS-IC) (1950-1954).
Photographe d’art indépendant, Paul Pigelet contribua, avec Marie-Claude Vaillant-Couturier à organiser la profession des photographes en 1932, après une rencontre avec Édouard Finck, secrétaire général de la Fédération CGTU des Industries chimiques. Le syndicat général de la photographie et du cinéma adhéra à la Fédération CGTU des Industries chimiques. Une dissociation s’opéra au sein du syndicat entre le cinéma et la photographie, secteur qui s’étendit rapidement à tout ce qui relevait des surfaces sensibles (plaques et pellicules). Les grèves de juin 1936 furent l’occasion, pour les Kodak, les Guilleminot et autres As de Trèfle d’adhérer en masse au syndicat.
Secrétaire général du syndicat CGT de la photographie, Paul Pigelet accéda à la commission exécutive fédérale et au secrétariat fédéral en 1936. Il se vit confier l’ensemble de la branche de la photographie. En 1938, il était domicilié au 27 rue de Charenton à Alfortville (Seine, Val-de-Marne).
Refusant la débâcle, Paul Pigelet s’engagea dans la Résistance, notamment dans le groupe de Voulx, en Seine-et-Marne.
À la Libération, il retrouva ses fonction de secrétaire fédéral et Finck le chargea plus spécialement de la question de la reconstruction nationale. À ce titre, il se rendit à l’Office national industriel de l’azote (ONIA) à Toulouse (Haute-Garonne), pour aider à relancer la production d’engrais. Il était alors en relation avec le ministère de la Production industrielle, dirigé par Marcel Paul.
Paul Pigelet devint vice-président de l’Union internationale syndicale des Industries chimiques (UIS-IC) de la Fédération syndicale mondiale (FSM) de sa création en mars 1950 jusqu’en 1954. A cette date, sur sa demande, il quitta ses fonctions fédérales et internationales en 1954. Il fut remplacé à l’UIS-IC par Georges Vanhaute.
Par Émeric Tellier
SOURCES : Arch. FNIC-CGT. — La Voix des industries chimiques, 1936-1937. — Brochure Des moments d’histoire de la FNIC-CGT, 1995. — La Vie ouvrière, 20-26 mai 1948.