BENHAMOU René, Maurice

Par Paul Boulland, Emmanuel Bellanger, Nadia Ténine-Michel

Né le 5 juillet 1926 à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines) ; agent technique de contrôle dans la métallurgie ; membre du secrétariat de la fédération communiste de Seine-Nord-Est ; maire adjoint de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis).

Fils d’un bottier, René Benhamou était issu d’une famille de six enfants. Il avait suivi trois années d’enseignement industriel et était titulaire du certificat d’études et d’un CAP. En 1944, il travaillait à Issy-les-Moulineaux (Seine), à la SEV. Le 18 février 1944, ses parents, sa sœur et trois de ses frères furent arrêtés chez eux. Ils moururent en déportation à Auschwitz. Dans un questionnaire biographique datant de 1947, il indiquait qu’il avait échappé à l’arrestation car il était rentré du travail plus tard ce jour-là. Réfugié dans la Sarthe jusqu’à la libération, il revint dans la banlieue parisienne et fut responsable culturel au foyer de Versailles du mouvement des Auberges de jeunesse.
En 1944, René Benhamou adhéra à la CGT, avant d’adhérer à l’UJRF en 1945, et au PCF en 1946. Il fut responsable de cercle UJRF de 1945 à 1947 et secrétaire de sa cellule dès son adhésion. En 1947, il travaillait à Saint-Denis (Seine), à l’entreprise MAP. Il fut remarqué pour son activité politique et syndicale dans cette entreprise, où il était trésorier de cellule et secrétaire de la section syndicale. Après avoir suivi une école de section, il fut promu au Comité de section de Saint-Denis. Licencié de la MAP en 1948 avec plusieurs militants, il devint permanent de la fédération de la Seine. Il était alors secrétaire de la section Saint-Denis. Au sein du comité puis du bureau fédéral de la Seine, il participa à la section idéologique et dirigea les écoles fédérales. Il suivit une école centrale de quatre mois entre janvier et mai 1952. Il travaillait comme permanent au "Service d’ordre des maisons", qui gérait les maisons du parti. C’est lui, avec son équipe, qui le dimanche 9 novembre 1952 déménagea les meubles et affaires d’André Marty pendant son séjour de quelques jours dans les Pyrénées-Orientales.
Lors de la décentralisation de la fédération de la Seine en 1953, il entra au secrétariat de la nouvelle fédération de Seine-Nord-Est et y resta jusqu’en 1956. En novembre 1956, une décision du secrétariat du Parti le ramena au bureau fédéral et il fut remplacé au secrétariat fédéral par Georges Chirio*. L’objectif était de lui permettre de se consacrer à ses autres tâches. Élu cinquième adjoint au maire de Saint-Denis en 1953, il était en 1956 chargé de l’Office d’habitation de Saint-Denis, et travaillait comme rédacteur à France Nouvelle. En 1958, il devint également correspondant pour le journal est-allemand Volkstimm, édité à Potsdam. Ramené au comité fédéral en 1959, il continua de se consacrer principalement à ses fonctions électives. En 1964, il était secrétaire de l’Amicale des élus républicains. Entre 1962 et 1964, il fut secrétaire départemental du Mouvement de la paix, pour la Seine. Non représenté aux élections municipales de 1966, il quitta définitivement le comité fédéral en 1966, lors de la création de la Fédération de Seine-Saint-Denis.
En 1947, René Benhamou était marié avec une coupeuse sympathisante communiste, et le couple avait un enfant, né en 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16244, notice BENHAMOU René, Maurice par Paul Boulland, Emmanuel Bellanger, Nadia Ténine-Michel, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 30 juin 2019.

Par Paul Boulland, Emmanuel Bellanger, Nadia Ténine-Michel

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, 16 W 25. — Arch. Com. Saint Denis. — Arch. comité national du PCF. — Arch. André Marty, CHS.

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