PEVEL Henri, Edmond

Par Jacques Girault

Né le 24 mai 1910 à Saint-Etienne (Loire), mort le 20 octobre 1995 à Castres (Tarn) ; inspecteur primaire : militant syndical.

Fils d’un instituteur, Henri Pevel, bachelier, demanda des suppléances d’instituteur et travailla comme surveillant général à l’école primaire supérieure de Saint-Etienne d’octobre 1929 à avril 1932. Exempté du service militaire, il fut nommé instituteur intérimaire dans la Loire (La Ricamarie de mai à septembre 1932, puis Saint Joseph de 1932 à 1934, enfin à l’EPS de Montbrison (octobre 1934- septembre 1935).

Il se maria en août 1930 à Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher) avec une originaire de la région parisienne, institutrice à La Chapelle-Launay en Loire-Inférieure/Atlantique. Le couple eut un enfant.

Henri Pevel, après avoir obtenu une licence ès lettres (certificats de français, de latin, de grec, de grammaire et philologie) en 1934 et un diplôme d’études supérieure à la faculté des lettres de Lyon en 1935. Il fut reçu au certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures en 1935.

Sans doute pour se rapprocher de son épouse, il devint professeur de lettres à l’École normale d’instituteurs de Savenay (Loire Inférieure/Atlantique) à la rentrée de 1935. Mais pour des raisons de santé, il demanda un poste dans le Midi et obtint l’ENI de Nîmes (Gard) en 1938, où il enseigna aussi l’histoire et la géographie. Quand les ENI furent supprimées, il enseigna à l’EPS de Nîmes devenu collège moderne où il avait le titre de directeur d’études.

En 1943, Henri Pevel obtint le poste de principal du collège de Saint-Junien (Haute-Vienne). Son action, avec celle de la municipalité communiste, contribuèrent à une évolution du collège jusqu’à obtenir la possibilité de préparer la première partie du baccalauréat moderne à partir de 1950.

Pourtant il avait d’autres projets. Il suivit une scolarité à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1947-1948 qui fut sanctionnée, en 1949, par la réussite au certificat d’aptitude à l’inspection primaire et à la direction d’ENI. Il obtint, à partir d’octobre 1949, un poste d’inspecteur dans la circonscription de Liévin (Pas-de-Calais) qu’il accepta malgré les conditions climatiques. Il aspirait en fait à une direction d’ENI qu’il n’obtint pas en dépit des interventions de la direction nationale du Syndicat national des instituteurs qui s’appuyait sur sa notoriété d’écrivain et de collaborateur aux pages pédagogiques de L’École libératrice (chroniques poétiques depuis 1948, puis articles dans les chroniques littéraires jusqu’à la fin des années 1960) et aux Nouvelles littéraires. Nommé en Tunisie en 1950, il refusa en raison du climat trop sec. Après trois congés de longue durée, il obtint en 1964 le poste d’inspecteur primaire dans la circonscription de Mazamet (Tarn) qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1972, habitant Sorèze.

Dans ces deux postes, Henri Pevel entretint de très bonnes relations avec le SNI qui fut son syndicat. Les instituteurs qu’il inspectait vantaient sa grande culture. En effet son premier ouvrage Jeunesse perdue parut aux éditions du Sagittaire en 1946. Suivirent, entre autres, en 1957 un recueil de poèmes chez Seghers, On a crevé le paravent, et une évocation touristique A la découverte de la montagne Noire aux éditions Privat en 1963, qui connut plusieurs rééditions. Henriette. Pour l’amour de Huysmans, paru en 1984 rendait hommage à son épouse décédée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162628, notice PEVEL Henri, Edmond par Jacques Girault, version mise en ligne le 15 août 2014, dernière modification le 10 avril 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRES : Le catalogue de la BNF comprend neuf entrées dont plusieurs rééditions.

SOURCES : Arch. Nat., F17 30387 B.— Presse syndicale : l’Ecole libératrice.

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