BENOÎT Germaine

Par Éric Belouet, Michel Dreyfus

Née le 11 avril 1918 à Paris (VIIIe arr.), morte le 5 février 2007 à Colombes (Hauts-de-Seine) ; employée ; membre du bureau de la fédération CFTC des syndicats du personnel des services publics et concédés (1945-1947) puis membre du comité directeur de la fédération CFTC Gaz et Électricité.

Issue d’un milieu catholique d’employés modestes, Germaine Benoît était la fille d’un comptable, qui avait appartenu au Sillon. Sa mère était femme au foyer. Elle fut adoptée par la Nation en 1926. Après avoir obtenu son brevet élémentaire, Germaine Benoît, sténodactylographe travailla, de décembre 1935 à juin 1943, à la Librairie Hachette puis fut embauchée le 15 juin 1943 à l’Énergie industrielle. À la suite de la nationalisation de cette entreprise, sa carrière se confondit en majeure partie avec son engagement syndical.
En septembre 1944, Germaine Benoît adhéra au syndicat du personnel des Services publics et concédés qui, fondé le 12 mars 1937 (voir Raphaël Bernard*) aurait soutenu la Charte du travail : l’ancienne équipe ne fut pas reconduite après la guerre et Germaine Benoît fit partie, en tant que déléguée féminine, du bureau provisoire de la Fédération CFTC des syndicats chrétiens du personnel des services publics et concédés mis en place à la Libération et constitué dans l’attente du premier congrès tenu par la fédération depuis la guerre (19 au 21 mai 1945 à Saumur), le IVe congrès depuis 1937. À l’issue de ce congrès, Germaine Benoît entra alors au bureau fédéral et devait y rester jusqu’à la fin de l’année 1947. Durant cette période, elle fut très proche de Fernand Hennebicq*.
Pour raison de santé, Germaine Benoît quitta la fédération en 1948 et prit un poste de secrétaire à l’Inspection générale pour l’Union française et l’étranger où elle assuma la responsabilité de la section syndicale. Après la nationalisation, le syndicat du personnel des services publics et concédés étant devenu le syndicat du personnel des services centraux, Germaine Benoît fut appelée à y assumer une responsabilité de permanente et devint secrétaire générale de cette organisation. Après accord du Service du personnel d’EDF-GDF, elle fut détachée à mi-temps et affectée corrélativement au service commun du personnel des Services centraux.
Germaine Benoît fut réélue au comité directeur et au bureau de la Fédération CFTC Gaz-Électricité lors de son XIVe congrès (octobre 1955) mais pas l’année suivante où elle appartint cependant au comité directeur de la fédération. En octobre 1957, elle siégeait toujours dans cette instance et, à l’issue du XVIIIe congrès (avril 1960), elle fut réélue au bureau. Ce ne fut pas le cas lors du congrès suivant (1962) mais elle faisait toujours partie du comité directeur. Elle fut à nouveau réélue au bureau en octobre 1964 à l’issue du XXe congrès de la fédération où elle se rangea parmi les partisans de la CFDT. Ce fut son dernier mandat fédéral : malade, elle démissionna de ses responsabilités en 1967. Depuis une quinzaine d’années, elle siégeait à la commission secondaire des services centraux ; elle en démissionna également en 1967.
Germaine Benoît prit alors un poste de rédactrice au Service documentation de la Direction du personnel puis fut retenue, à partir de mai 1968, comme cadre administratif aux Études économiques générales. Après restructuration de ce service, elle fut affectée à l’antenne administrative de la Direction générale jusqu’à la suppression de ce poste. Elle prit sa retraite le 1er juin 1975.
Sur trente-deux ans de carrière à EDF-GDF, vingt-deux avaient été consacrés à l’activité syndicale. De 1983 à 1989 inclus, Germaine Benoît appartint au Parti socialiste mais, tout en restant profondément attachée aux valeurs de gauche, elle ne se sentait pas à l’aise dans un parti politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16267, notice BENOÎT Germaine par Éric Belouet, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 18 octobre 2013.

Par Éric Belouet, Michel Dreyfus

SOURCES : Arch. FGE-CFDT : Fédération des syndicats chrétiens du personnel des services publics et concédés, circulaire n° 5, 15 mars 1945. — La Voix des services concédés, nouvelle série, n° 1, juillet 1945. — Gaz-Électricité, n° 6 (juin 1947), 66 (novembre 1955), 81 (novembre 1957), 99 (mai 1960), 144 (novembre 1964), 172 (décembre 1967). — Renseignements communiqués par l’intéressée (février 1996). — État civil.

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