BENOIT Lucien

Par Jean-Pierre Besse, complété par Claude Pennetier

Né le 5 décembre 1920 à Paris, mort le 23 décembre 2005 ; commis du trésor ; militant communiste et résistant ; journaliste à l’Humanité.

Domicilié dans l’Ain, commis au Trésor, Lucien Benoit adhéra au mouvement Amsterdam-Pleyel en 1935. Au moment du Munich, il travaillait comme manœuvre au chantier du barrage de Génissiat où François-Claudius Bovagne , futur résistant dans les maquis de l’Ain, mort en action, était son délégué CGT.
Il adhéra par la suite au Parti communiste, et affirme-t-il, le Pacte germano-soviétique ne l’ébranla pas. Marcel Bertone (futur fusillé), secrétaire régional des JC, le chargea de réorganiser les JC de l’Ain. En juin 1940, avec Firmin Tribouillier, laitier à Miribel et son neveu Auguste Venet, ils récupéraient des fusils de chasse qui armaient les "gardes territoriaux". Le 26 septembre 1940, un brigadier de gendarmerie prévint Triboullier que des arrestations se préparaient. Le lendemain Benoit fut interpellé à la gendarmerie à la perception de Miribel où il était commis du trésor. Il était le premier arrêté du département de l’Ain.
IAccusé de distribution de tracts, il fut condamné à deux ans de prison et interné au fort de Montluc jusqu’en septembre 1942. Envoyé au camp de jeunesse disciplinaire d’Albepierre (Cantal), puis envoyé au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux, à la prison de Limoges suite à une tentative d’évasion, à la centrale d’Eysses, au camp de Noé d’où il s’évada.
Il rejoignit l’Ain où il entra dans un maquis de l’Armée secrète. Il retrouva le contact avec le parti communiste quelques temps avant la Libération.
Il commença alors sa carrière de journaliste d’abord à La Voix du peuple de Bourg -en-Bresse jusqu’en 1948 puis à l’agence de Roanne du Patriote de Saint-Étienne de 1949 à 1953. Son action contre la guerre d’Indochine lui valut une condamnation par un tribunal militaire, il se retrouva à Montluc.
Il devint correspondant de l’Humanité à Budapest de 1959 à 1961 puis chef de la rubrique "faits divers "de 1962 à 1965. Jusqu’à sa retraite en 1977, il réalisa plusieurs grands reportages.
Il se retira dans l’Eure-et-Loir avec son épouse, Mariette qui fut chef comptable à l’imprimerie de l’Hunamité.
Quelques temps avant sa mort, il avait publié ses souvenirs Histoire de prison et d’ailleurs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16269, notice BENOIT Lucien par Jean-Pierre Besse, complété par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 1er septembre 2021.

Par Jean-Pierre Besse, complété par Claude Pennetier

OEUVRE : Lucien Benoit, Histoire de prison, du maquis et d’ailleurs, Aléas, Lyon, 2006, 174 p.

SOURCES : L’Humanité, 27 décembre 2005. — Lucien Benoit, Histoire de prison, du maquis et d’ailleurs, Aléas, Lyon, 2006, 174 p.

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