BENOIT Michelle [née FOUQUET Michelle, Berthe, Marcelle]

Par Jacques Cousin, Jacques Girault

Née le 21 mai 1940 à Laval (Mayenne) ; institutrice ; syndicaliste du SNI et militante communiste de la Mayenne.

Son père, menuisier devenu ouvrier presseur et sa mère, employée d’hôtel, devenue foraine puis commerçante, élevée dans une famille laïque et de gauche, firent baptiser Michelle Fouquet. Elle fréquenta l’école primaire de Villaines-la-Juhel (Mayenne), puis les collèges d’Alençon (Orne) et de Laval. Titulaire du baccalauréat « philosophie », elle entra en quatrième année de l’École normale d’institutrices de Laval en 1959. À partir de 1960, elle exerça comme institutrice à Chailland, puis de Saint-Denis-du-Maine. Inscrite à la Faculté des Lettres de Rennes, elle enseigna pendant une année l’histoire-géographie au collège d’enseignement général de Laval. Après son mariage exclusivement civil en avril 1964 à Laval, elle enseigna une année à l’école primaire de la Porte de Montreuil puis jusqu’en 1977 à l’école primaire de Romainville (Seine-Saint-Denis). Elle obtint un congé de longue durée, transformé en réinsertion en atelier thérapeutique de la MGEN puis en pension d’invalidité en 1981 après une longue maladie.

Michelle Fouquet était élue au conseil syndical de la section de la Mayenne du Syndicat national des instituteurs en 1961, puis comme suppléante sur la liste commune d’action syndicale et d’action laïque en 1963. En juin 1963, peu de temps avant la consultation des adhérents sur le projet de réforme des structures du SNI, avec ses amis, futurs « Unité et Action », elle signa dans La Voix syndicale, un appel en faveur d’un secrétariat permanent hétérogène, c’est-à-dire comprenant des représentants des diverses tendances. Elle cessa d’être syndiquée en 1967.

Membre du Parti communiste français depuis 1960, elle devint membre du bureau de la fédération communiste en 1961 et y demeura jusqu’à son mariage. L’année suivante, reconduite, elle était la responsable des questions laïques et du travail parmi les enseignants. Dans le même temps, elle était responsable de l’Union des femmes françaises jusqu’en 1964. Elle avait suivi les cours de l’école centrale du PCF d’un mois.

Michelle Benoit, à la suite d’une censure idéologique dans une exposition de peinture à Bagnolet, quitta le PCF en 1967 qui l’excluait au même moment.

Son mari Guy Benoit, né le 17 juin 1941 à Laval, fils d’un métayer devenu chauffeur-livreur dans une brasserie de Laval et d’une buraliste, militant communiste, avait effectué son service militaire en Algérie. Condamné pour « atteinte au moral de l’armée et tentative de subversion parmi les éléments musulmans du camp du Lido », il fut envoyé dans un commando à Ghardaïa (Sahara). Directeur de la Maison de la jeunesse et de la culture de Bagnolet, il devint responsable du service culturel à la mairie. Il quitta le PCF en même temps et pour les mêmes raisons que son épouse en 1967. Il travailla alors comme gardien de nuit au musée Bourdelle à Paris.

Ils se firent débaptiser, signe fort de leur évolution politique et philosophique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16272, notice BENOIT Michelle [née FOUQUET Michelle, Berthe, Marcelle] par Jacques Cousin, Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 août 2022.

Par Jacques Cousin, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Mayenne. — Arch. comité national du PCF. — La Voix syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressée.

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