FERRIER Lucien [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur de charbon et militant anarchiste résidant à Houtzdale (Pennsylvanie), Lucien Ferrier était membre ou sympathisant du groupe libertaire « Ni dieu ni maître » fondé dans cette localité en 1887. À ce titre, il versa son écot à la souscription organisée par Louis Goaziou au profit du journal anarchiste parisien Le Révolté. En 1891, il figurait au nombre des abonnés-souscripteurs du Réveil des mineurs. Ayant déménagé à Patton (Pennsylvanie) en 1895, il fut ensuite abonné à L’Ami des ouvriers puis à La Tribune libre.

En 1901, Lucien Ferrier travaillait à Wylam (Alabama). Rallié au socialisme, il fut l’un des premiers abonnés à L’Union des travailleurs. À partir de 1903, il versa à de multiples reprises son écot aux différentes souscriptions lancées par le journal pour financer l’agrandissement du format, pour financer la propagande en direction des Canadiens-français de Nouvelle-Angleterre, pour lutter contre le déficit, etc. ; il plaça également plusieurs abonnements autour de lui.

Syndicaliste inflexible, Lucien Ferrier se mit une première fois en grève en 1904, puis de nouveau, et cette fois-ci beaucoup plus longuement, en 1908-1909. Ayant tenu jusqu’au bout, il dénonça avec virulence la traîtrise des dirigeants nationaux de l’UMW qui avaient honteusement capitulé devant le patronat des mines.

Abonné à L’Union des travailleurs jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, Lucien Ferrier continua toutefois de lire ce journal jusqu’à sa cessation de publication, comme le montre la souscription qu’il lui fit parvenir en août 1916.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162721, notice FERRIER Lucien [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 17 août 2014, dernière modification le 17 août 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Le Révolté, 10 septembre 1887 ; Le Réveil des mineurs, 17 octobre 1891 ; L’Ami des ouvriers, 30 décembre 1895 ; La Tribune libre, 24 septembre 1896 ; L’Union des travailleurs, 12 décembre 1901, 30 avril 1903, 14 janvier, 4 septembre 1904, 25 juillet, 1er août 1907, 9 décembre 1908, 7 janvier 1909, 21 novembre 1912, 17 août 1916 entre autres.

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