BENSUSSAN Maurice

Par Claude Pennetier

Né le 10 mai 1905 à Aumale (Algérie), mort le 16 août 1968 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) ; employé puis cadre des PTT ; militant socialiste de la région parisienne puis de la région marseillaise ; résistant ; syndicaliste FO.

Maurice Bensussan
Maurice Bensussan

Fils d’un cordonnier et d’une ménagère, aîné de quatre enfants, Maurice Bensussan quitta l’Algérie pour Marseille à l’adolescence. Dans la cité phocéenne, il fit ses études secondaires, une école des Arts et métiers, puis l’École d’électricité. Entré dans les PTT, comme agent des installations à Paris, il fut ensuite chef d’équipe des lignes, contrôleur de travaux, contrôleur de lignes aéro-souterraines et finalement chef de district. Il se maria en mars 1932 avec Colette Cornuéjouls, employée des PTT, puis chef de section.

Pendant son séjour en région parisienne, il fut secrétaire de la section socialiste de Bois-Colombes (Seine) en 1936-1937, dans une ville dirigée par les républicains de gauche, et où l’influence socialiste resta limitée. À la fin de l’année 1937, il accepta d’être nommé en Corse, pour revenir dès 1938 à Marseille.

C’est dans cette ville qu’il passa la période l’Occupation et qu’il fut responsable de la Résistance PTT. Promu capitaine FFI par le général Chaban-Delmas le 15 juillet 1944, il fut adjoint du colonel Baissac à la direction des transmissions de la 15e région militaire, jusqu’au 15 septembre 1945, date de son départ en Allemagne comme chargé du service des communications pour le district de Coblence. Démobilisé en mars 1946, il prit les fonctions de secrétaire général du syndicat Force ouvrière d’Allemagne et d’Autriche jusqu’en octobre 1954.

Lors du congrès constitutif de Force Ouvrière en avril 1948, il représenta le Syndicat FO du personnel détaché des PTT en Allemagne. Il vota contre l’adhésion de Force Ouvrière à la FSM (Fédération syndicale mondiale).
Lors du congrès confédéral suivant, en octobre 1950, il intervint à la tribune, au nom des syndicats FO des territoires occupés. Après avoir décrit la situation allemande, il déclara "Le réarmement allemand, quel qu’il soit doit être banni totalement d’une réalisation quelconque et si le gouvernement français, pour des mobiles que nous n’avons pas à analyser, prend une position intermédiaire, je pense que chacun voudra comprendre ici que nous devons être au moins aussi ardemment opposés à ce réarmement que les travailleurs allemands (applaudissements)..." Il préconisa le développement de la culture française en Allemagne et l’intensification des échanges entre travailleurs français et allemands.

Il obtint la médaille de la Résistance le 27 décembre 1945 et la Croix de guerre en janvier 1945. Il fut fait chevalier de la légion d’honneur au titre des Affaires étrangères, par décret du 15 janvier 1956.

Puis, après un passage à Clermont-Ferrand (1954-1959) où il poursuivit son militantisme, représenta deux syndicats départementaux des PTT du Puy-de-Dôme lors du congrès confédéral d’octobre 1956, il se fixa à La Ciotat et fut appelé aux fonctions de chef de district auprès du directeur régional. Tout en poursuivant son militantisme syndical, il occupa les fonctions de premier adjoint au maire de La Ciotat de mars 1965 à sa mort à son domicile en août 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16284, notice BENSUSSAN Maurice par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 3 mai 2011.

Par Claude Pennetier

Maurice Bensussan
Maurice Bensussan

SOURCES : Comptes rendus des congrès confédéraux de la CGT-FO, avril 1948, octobre 1950 (pp 295 et 296) et octobre 1956. — FO Hebdo, n °1146, 17 septembre 1968. — Lettre de Madame Colette Bensussan, 6 décembre 2004, et documents. — État civil de La Ciotat. — Notes de Louis Botella.

ICONOGRAPHIE : Photographie dans un congrès de FO, fonds DBMOMS.

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