PUJOL Augustin, Émile, Raoul [pseudonymes sous la Résistance : Parent, Paul]

Fils d’un receveur des PTT et d’une employée de la préfecture de police, tous deux militants communistes, Augustin Pujol fut reçu bachelier en philosophie et suivit des études de droit.

Employé de préfecture, il adhéra aux Jeunesses communistes en 1943 et milita dans la clandestinité sous les pseudonymes de Parent, puis de Paul. Engagé dans les Francs-tireurs et partisans français en 1944, il intégra à la fin de cette même année les Forces françaises de l’intérieur. Il était également responsable du Front uni de la jeunesse patriotique et membre du secrétariat régional des Jeunesses communistes, responsabilité qu’il abandonna en novembre 1944.

En janvier 1945, il s’embaucha aux Compagnies républicaines de sécurité, qui venaient d’être instituées et dans lesquelles il pensa pouvoir poursuivre son action aux Milices patriotiques à l’instar d’un certain nombre de militants de l’époque. Il quitta les CRS dès le mois de février. Contraint à plusieurs reprises à justifier ce choix auprès de certains dirigeants fédéraux par la suite, il expliquait qu’il traversait alors une « crise intime » et qu’il avait vu dans ce travail un moyen de financer la poursuite de ses études de droit. En septembre 1945, il fut réintégré à la préfecture.

Membre du bureau fédéral de l’Union des jeunesses républicaines françaises en 1945, il adhéra au Parti communiste. Il était décrit par le responsable aux cadres comme « rempli de bonne volonté » et bon orateur. Entre 1945 et 1953, il exerça des responsabilités fédérales au Mouvement de la paix.

En 1953, il siégeait au bureau fédéral. Il intégra par la suite le comité fédéral où il siégea jusqu’en 1959, avant de réintégrer le bureau (1959-1961) puis le secrétariat fédéral (1961-1974), où il remplaça André Sotom pour cause de maladie. De 1964 à 1969 au moins, il y fut en charge de la propagande. Revenu au bureau fédéral en 1974, il y siégea jusqu’en 1982, puis le quitta pour cause de longue maladie. Secrétaire départemental du Mouvement de la paix en 1954, il le demeura jusqu’en 1968. En 1968, il avait été secrétaire de la section locale d’Auch (Gers).

Syndicaliste CGT, il fut membre de la commission administrative de l’Union départementale du Gers en 1968.