FRICHOT Christophe, Désiré [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Né à Paris le 26 novembre 1821, mort à Dallas (Texas) le 2 juin 1879 ; bijoutier ; marié et père de famille ; fouriériste ; participa avec son frère à l’expédition du Dr Mure au Brésil, puis à la tentative de Victor Considerant à Réunion ; réinstallé à Dallas comme briquettier ; membre de l’AIT.

Frère cadet de Pierre-Philippe Frichot (voir ce nom), Christophe Frichot fit des études à l’Université de Paris et étudia l’astronomie dans les plus grands observatoires européens. Il apprit ensuite le métier de bijoutier et l’exerça en France.

Fouriériste convaincu, Christophe Frichot se joignit à l’expédition phalanstérienne du Dr Mure au Brésil, puis rallia New York avec son frère Pierre. C’est là qu’ils décidèrent de se joindre à l’avant-garde qui partait pour le Texas. Christophe ne séjourna toutefois à Réunion que peu de temps.

C. Frichot tenta de s’établir comme bijoutier à Dallas (Texas), mais faute de clientèle, il devint le partenaire de son frère dans la briquetterie fondée par ce dernier.

Membre fondateur de la section française n° 46 de l’AIT, Christophe Frichot envoya à plusieurs reprises sa contribution financière aux diverses souscriptions ouvertes par les socialistes francophones (pour les grévistes du Nord de la France en septembre 1872, pour les déportés de Nouvelle-Calédonie en février 1875, etc.). Fin 1873, il soutint dans les colonnes de L’Étoile du Kansas, le journal de Jules Leroux, une controverse publique avec Henri Delescluze (voir ce nom) à propos des doctrines susceptibles d’inspirer les réformes sociales. De 1872 à 1875, Christophe Frichot entretint une correspondance régulière avec les Internationaux francophones de New York, dont on trouve trace dans les colonnes du Socialiste, puis du Bulletin de l’Union républicaine (en 1875, son nom figurait toujours sur la liste des abonnés de ce journal). Il était également en rapport avec Jules Leroux, alors installé à Neuchâtel (Kansas), et il était abonné au journal que ce dernier publiait.

Le 16 octobre 1858, Christophe Frichot avait épousé Suzanne Boll, sœur d’un autre colon fouriériste d’origine suisse, avec qui il eut trois filles prénommées Laura, Bertha et Henrietta.

Lors de la liquidation de la colonie Christophe Frichot acheta de nombreux terrains à Dallas, ville où il mourut le 2 juin 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162958, notice FRICHOT Christophe, Désiré [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 23 août 2014, dernière modification le 23 août 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Le Socialiste, 15 septembre 1872 ; Bulletin de l’Union républicaine, 19 septembre 1874, 18 février, 16 juillet, 18 octobre 1875 ; L’Étoile du Kansas, 1er décembre 1873, 1er août 1875, 1er avril 1876 ; George H. Santerre, White Cliffs of Dallas. The Story of Réunion, the Old French Colony, Dallas, The Book Craft, 1955, p. 114-115.

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