GERDY [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Gerdy présidait en septembre 1853 la société de bienfaisance française de New York. Très actif au sein de la mouvance républicaine, il recueillait à son domicile les souscriptions en vue d’offrir une médaille au capitaine américain Ingraham, qui avait pris le parti de sauver le Hongrois Martin Koszta, alors que ce dernier était séquestré par les Autrichiens. Le 8 octobre 1853, lors de la fondation de la Société de la République universelle, il fit partie de la direction élue (avec Martinache, Campdoras, Bacarisse, Sant-Gaudens et Morel).

En août 1854, il fut l’un des actionnaires fondateurs de l’Imprimerie démocratique française (installée dans les locaux de la SRU 80, Leonard str), et il fut membre de son comité de direction (avec Arpin, Baron, Caussidière, Écharte, Forbes, Frey, Martinache, Mercier, Raszewski, Ricateau, Rodriguez et Vogeli). Il résidait alors 66 Vesey street. La même année, il servit de témoin à Quesne et Souvy dans une affaire d’insultes avec un journaliste pro-napoléonien qui menaçait de tourner au duel.

En 1864, Gerdy présida la réunion à l’occasion de laquelle les compagnons cordonnier français de New York s’organisèrent en association. Lors de cette fête les quelque 50 convives portèrent de nombreux toasts républicains, avant de se laisser aller à la traditionnelle gaieté française en faisant place à la danse et aux chansons.

Le 25 juillet 1870, Gerdy présida une réunion de républicains soucieux de venir à l’aide de la Patrie en danger (avant même la chute de l’empire).

Membre fondateur durant l’été 1870 de la société de prévoyance et d’assurance mutuelle La Famille organisée par des syndicalistes et d’anciens membres de la SRU au service des ouvriers francophones de New York, il en fut élu vice-président.