RISCH Paul

Fils d’Hippolyte Risch, tonnelier et de Louise Reibel, tous deux catholiques. Après des études secondaires à Strasbourg, il commença des études de droit et de lettres à l’université allemande de Strasbourg, mais il fut mobilisé en 1915 dans l’armée allemande. Rédacteur en chef du Journal de Sélestat du 1er août 1919 au 30 juin 1921, il devient en septembre 1922 responsable de la rédaction du Démocrate du Haut-Rhin / Der Elsässische Demokrat à Colmar jusqu’à la vente de ce quotidien de langue allemande en juillet 1923. Du 15 mars 1924 au 7 juillet 1934, il fut gérant et rédacteur en chef de la Dépêche de Mulhouse, hebdomadaire bilingue du parti radical-socialiste du Haut-Rhin (et à partir de 1928 de la section haut-rhinoise de la Ligue des Droits de l’Homme italienne), ainsi que de ses éditions locales , Réveil Républicain de Thann et Masevaux et Dépêche de Colmar. Militant du radicalisme, il fut adjoint au maire SFIO Wicky* de Mulhouse (chargé de la culture ) de 1925 à 1937 et membre du comité exécutif national du parti radical de 1929 à 1934. Candidat radical-socialiste aux élections législatives de 1928 à Mulhouse –Ville (926 voix) et à Colmar à celles de 1932. Le candidat socialiste Édouard Richard* se retira au second tour en sa faveur bien que Risch ait obtenu moins de voix que lui , afin de permettre la constitution d’un front unique contre le clérical autonomiste Rossé. Le candidat démocrate, Caquelin, s’étant retiré purement et simplement, une partie de ses électeurs catholiques se rallièrent à Rossé qui fut élu avec 11 156 voix contre 8 869 à Risch. En 1937, il démissionna du parti radical pour s’inscrire au parti socialiste SFIO et quitta Mulhouse pour Strasbourg pour y succéder le 20 mars 1937 à Charles Kunkler* comme rédacteur en chef de la Freie Presse/ Presse Libre, quotidien en langue allemande de la fédération SFIO du Bas-Rhin, fonction qu’il occupa jusqu’à la guerre. Engagé volontaire en septembre 1939, il suivit à 45 ans les cours de l’École militaire de Saint-Maixent, d’où il sortit aspirant en mai 1940. Il rejoignit immédiatement le front où il fut décoré, quelques jours plus tard, de la croix de guerre. Prisonnier de guerre en juin, il s’évada et passa toute la guerre dans le Limousin où il devint agent d’assurances. Il fut rapatrié à Strasbourg le 28 mars 1945, sans reprendre d’activité politique.