HEGGI Henriette, née AESCHLIMANN [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]
Par Michel Cordillot
Communiste icarienne née à Berne (Suisse) vers 1805, Henriette Aeschlimann épousa en premières noces Johann Friedrich Maritz. Elle eut avec lui deux enfants (ou quatre selon les sources), Caroline et Édouard, nés à Besançon (Doubs) en 1834 et 1835. Veuve, elle se remaria avec le communiste suisse Théophile Heggi. Emmenant avec elle Édouard et Caroline Maritz, Henriette Heggi partit avec son mari aux États-Unis le 9 mars 1850 pour rejoindre la colonie icarienne de Nauvoo (Illinois). Comme lui, elle soutint Cabet face à ses opposants en 1850.
Henriette Heggi demanda la nationalité américaine en juillet 1852. En juillet 1854, elle figurait sur la liste des membres de la communauté avec son mari et ses trois enfants (un fils, Théophile Jr, était né le 3 juillet 1851) ; elle travaillait alors à la lingerie de la colonie.
Restée fidèle à Cabet lors de la crise de 1856 comme toute sa famille, Henriette Heggi suivit le fondateur d’Icarie à Saint-Louis (Missouri).
Par Michel Cordillot
SOURCES : Le Populaire de 1841, passim ; Colonie icarienne, 26 juillet 1854 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 304 ; Robert P. Sutton, Les Icariens : The Utopian Dream in Europe and America, Urbana, University of Illinois Press, 1994 ; Dale Larsen (ed.), A History and Census of the Icarian Communities : Soldiers of Humanity, The National Icarian Heritage Society, sl, 1998, p. 162, 165 ; notes de Robert Sutton et François Fourn.