SAVART Henri

Par Didier Bigorgne

Né le 10 novembre 1895 à Troyes (Aube), mort en déportation le 12 décembre 1944 à Hambourg (Allemagne) ; ouvrier métallurgiste, puis artisan ; membre du bureau de la Région communiste des Ardennes (1936-1939) ; maire adjoint de Nouzonville (1935-1940) ; conseiller d’arrondissement (1937-1940).

Fils de Charles Hubert Savart, forgeron, et de Félicité Octavie Rempelle, sans profession, Henri Savart naquit dans une famille de trois enfants. Après avoir réussi le certificat d’études primaires, il entra à l’usine. Pendant la Première Guerre mondiale, Henri Savart fut prisonnier civil à Sommepy (Marne), puis à Leffincourt (Ardennes), du 5 février 1915 au 11 novembre 1918.

Henri Savart exerçait le métier de forgeron quand il épousa Adèle Micheau, sans profession, le 10 avril 1920 à Nouzon ; le couple eut un garçon. Installé en qualité d’artisan ferronnier, Savart connut le chômage à partir de 1934.

Henri Savart adhéra au Parti communiste au début de l’année 1935. Candidat sur la liste de son parti aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 à Nouzonville, il fut élu au premier tour et devint premier adjoint au maire Pierre Lareppe*. Responsable de la diffusion du journal L’Exploité à Nouzonville, il accéda vite à des responsabilités départementales, en étant membre du bureau de la Région communiste des Ardennes dès 1936. Henri Savart fut élu conseiller d’arrondissement dans le canton de Charleville le 17 octobre 1937 : arrivé en tête au premier tour avec 2583 voix sur 9714 inscrits et 7746 votants, il l’emporta au scrutin de ballottage en recueillant 3976 voix sur 7704 votants. Il fut déchu de ses mandats électifs par le gouvernement français en janvier 1940.
Mobilisé en septembre 1939, rendu à la vie civile en juin1940, Henri Savart évacua avec sa famille à Souvigné (Deux-Sèvres). Il était employé comme journalier quand il fut arrêté le 21 novembre 1941 pour avoir refusé de se rendre au travail commandé par les autorités allemandes. Incarcéré à la prison de Niort, interné au camp de Compiègne-Royallieu, Henri Savart fut déporté au camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen (Allemagne) le 24 janvier 1943. Transféré de camp en camp (Bergen-Belsen, puis Neuengamme), il mourut à Hambourg, dans un Kommando du camp de Neuengamme. La mention « Mort pour la France »fut apposée à son acte de décès par décision du ministre des Anciens combattants notifiée le 8 mai 1947.

Le nom d’Henri Savart figure sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article163282, notice SAVART Henri par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 28 août 2014, dernière modification le 28 août 2014.

Par Didier Bigorgne

SOURCES  : Arch. Dép. Ardennes, 3M 6, 8 et 9. — Arch. Ministère des Anciens combattants. — L’Exploité des Ardennes, 1935 à 1937. — Renseignements communiqués par Jean-Michel Savart, petit-fils de l’intéressé. — Notice DBMOF. — État civil de Nouzonville.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable