HIDOUX François [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien, Hidoux fut choisi pour être membre de la Première Avant-garde partant pour fonder Icarie au Texas. Dès son arrivée aux États-Unis, il fit parvenir à son épouse une lettre enthousiaste qui fut reproduite par Le Populaire. Le 23 août 1848 encore, alors que les désertions se multipliaient en Icarie, que tous les Icariens étaient épuisés, malades et démoralisés — trois d’entre eux étant morts —, François Hidoux fit parvenir à son épouse et ses enfants, demeurés en France, une lettre dans laquelle il continuait à croire la réussite « infaillible » de la colonisation au Texas : « L’union la plus parfaite n’a cessé de régner parmi nous. Mon plus grand bonheur serait aujourd’hui de vous voir tous autour de moi, dans cette société modèle, où les principes de l’Égalité et de la Fraternité assurent à chacun l’instruction fraternelle, l’abondance de toutes choses et le bonheur, bienfaits que le vieux monde nous refusait avec tant de barbarie. » Le 29, soit une semaine plus tard exactement, Favard arrivait sur les lieux. Quand il proposa l’évacuation, trois Icariens seulement s’opposèrent au sauve-qui-peut. Hidoux se replia donc, mais seulement jusqu’à Shreveport (Louisiane). Arrivé là, il refusa de suivre Favard et les autres jusqu’à La Nouvelle-Orléans.

Le 15 avril 1850, alors qu’il avait finalement décidé de s’installer à La Nouvelle-Orléans, Hidoux signa une pétition de soutien à Cabet diligentée par Dominique Tessa (voir ce nom) pour proclamer l’innocence du fondateur d’Icarie, alors poursuivi pour escroquerie par plusieurs dissidents.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article163334, notice HIDOUX François [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 29 août 2014, dernière modification le 29 août 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Le Populaire, 6 février, 20 août, 3 décembre 1848, 1er juillet 1849, 2 juin 1850 ; note de François Fourn.

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