HULEK (ou HULECK) A. [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Révolutionnaire socialiste français exilé à Londres sous le Second Empire, A. Hulek fut élu membre du conseil général de l’AIT le 21 janvier 1868. Il était alors membre de la section française de Londres. Après la scission de cette dernière en 1868, il prit position contre le conseil général, et fut désigné pour occuper la fonction de secrétaire. Il cosigna à ce titre en décembre 1868 une motion de remerciements aux journaux parisiens qui avaient organisé la souscription Baudin. Le 24 février 1869, il assistait à Londres au meeting célébrant la Révolution de 1848 et fut désigné pour être l’un des délégués chargés de porter à l’ambassade des États-Unis l’adresse au Président Grant votée à cette occasion.

A. Hulek émigra sans doute peu après aux États-Unis en compagnie de son épouse Marie-Louise (voir Marie-Louise David). Installé à New York, il adhéra à la section anglophone n° 35. Dans une lettre privée adressée à Sorge en date du 15 mars 1872, Karl Marx le traitait d’imbécile et dénonçait les liens qu’il avait continué d’entretenir après son arrivée aux États-Unis avec « les beaux restes » de la branche française de Londres.

Membre du conseil fédéral de l’AIT en qualité de délégué de la section américaine n° 48 de Meadville (Pennsylvanie), A. Hulek fut en juin 1872, le principal organisateur d’un banquet qui se tint chez Mayer aux fins de commémorer l’anniversaire des journées de Juin 1848.