Par Michel Cordillot
Ouvrier métallurgiste résidant à South Sharon (Pennsylvanie), Ferdinand Jarousse s’abonna à L’Union des travailleurs en juin 1909. Dans une lettre adressée à la rédaction de ce journal quelques mois plus tard, il précisait qu’il avait d’abord trouvé du travail à Monessen (Pennsylvanie) à son arrivée aux USA, mais qu’il avait perdu son emploi à la suite d’une algarade avec le chef d’équipe ; il avait alors dû partir à South Sharon. Employé depuis 5 ans dans une usine de fer blanc, membre du syndicat AFL de sa branche professionnelle, il était victime de l’ostracisme des ouvriers anglophones qui le traitaient de Dago (métèque) parce qu’il ne parlait toujours pas l’anglais. C’était là un handicap dont il était conscient et qu’il regrettait amèrement, se sachant professionnellement barré en dépit de ses compétences (il avait exercé ce même métier en France).
Abonné fidèle et généreux de L’Union des travailleurs jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale, Ferdinand Jarousse eut l’occasion de faire la connaissance de Louis Goaziou à l’occasion du débat public qui opposa ce dernier au Révérend Mage en juillet 1911.
Par Michel Cordillot
SOURCE : L’Union des travailleurs, 17 juin, 14 octobre 1909, 27 janvier 1910, 5 janvier, 13 juillet 1911, 8 février 1912, 30 octobre 1913 entre autres.