Par Michel Cordillot
Né à Orgelet (Jura), le 23 septembre 1831, Joseph Jaud était bijoutier. Installé à Lyon, il y aurait fréquenté les sociétés secrètes ; il y fut en tout cas signalé comme un « violent démagogue ». Il partit ensuite travailler à Paris, où il demeurait 22, rue St Paul en 1853. Impliqué dans le complot de l’Hippodrome, il fut arrêté près de l’Opéra comique alors qu’il était armé d’un poignard et de deux pistolets chargés. Déféré devant la cour d’assises de la Seine en novembre 1853, il fut condamné à 5 ans de détention.
En 1871, Joseph Jaud était marié et père d’un enfant. Chef de la police du XIe arrondissement durant la Commune, il fut condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée le 23 novembre 1872. À cette date, il était parvenu à gagner les États-Unis. Installé à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), il y travaillait comme serrurier.
On sait que « plusieurs » réfugiés de la Commune assistèrent en 1873 au banquet qui rassembla quelques 80 personnes pour commémorer à La Nouvelle-Orléans l’anniversaire du 18 mars. On peut penser que Joseph Jaud était l’un d’eux.
Il fut amnistié en 1879.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/862 ; Arch. Min. Guerre, 6e conseil (n° 729) ; Arch. PPo., listes de contumaces.