BLONDÉEL Firmin, Louis. Écrit parfois BLONDEL Firmin

Époux de Marguerite Prud’homme, Firmin Blondéel résidait à Outreau (Pas-de-Calais). Ancien boulanger, il avait été réquisitionné comme manœuvre mécanicien par l’armée allemande sous l’Occupation. Il entra aux FTPF à partir du 1er janvier 1943 dans le secteur d’Outreau où il fut chargé de l’hébergement de personnes recherchées, de sabotages et de récupération d’armes. Ainsi, son groupe attaqua une perception et fut à l’origine du déraillement d’un train d’explosifs.
Il fut arrêté le 6 octobre 1943 par la Sipo-SD de Lille (Nord) pour « activité terroriste et détention illégale d’armes ». En effet, les autorités allemandes l’avaient surpris, en compagnie de quinze de ses compagnons, les armes à la main, tandis qu’ils s’apprêtaient à attaquer une mairie pour y prendre des tickets de rationnement. Il fut interné à la prison de Loos-lès-Lille (Nord), où il partagea la cellule d’Eugène d’Hallendre*.
Condamné à mort le 20 janvier 1944 par le tribunal militaire allemand de Lille (OFK 670), il a été fusillé le 9 février 1944 au fort de Bondues. Le 23 mars 1945, son corps fut exhumé et enterré à Outreau, où il repose toujours. Son nom figure sur le monument aux morts d’Outreau, ainsi que sur le monument aux fusillés de Bondues.
L’un de ses fils, résistant, fut lui aussi arrêté. Détenu au camp de Voves (Eure-et-Loir), il fut déporté à Bergen-Belsen, où il mourut à l’âge de vingt et un ans.