JONVAUX (ou JONVEAUX) Aimé [Antoine, Aimé] [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]
Par Michel Cordillot
Communiste icarien né à Laimont (Meuse) le 1er avril 1813, rémouleur à Troyes (Aube), Aimé Jonvaux figurait parmi les correspondants provinciaux de Cabet sous la monarchie de Juillet. Gabriel Delessert, qui avait fait saisir tous les papiers de ce dernier en janvier 1848, considérait Jonvaux comme un agent influent de la propagande cabétiste.
Répondant à l’appel de Cabet, Aimé Jonvaux partit pour les États-Unis le 12 novembre 1848 avec le deuxième Grand départ et arriva à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 22 décembre. Il était accompagné de son épouse Catherine et de leurs filles Hyacinthe Anne et Joséphine Laure (nées les 25 avril 1839 et 26 juillet 1844). Tous les quatre étaient membres de la communauté de Nauvoo (Illinois) en 1850.
Aimé Jonvaux soutint Cabet contre ses opposants tout au long de l’année 1850. Il demanda la citoyenneté américaine le 30 juillet 1852. En juillet 1854, il travaillait à la boucherie de la colonie ; il était également responsable de l’achat des bestiaux.
En 1855, Aimé Jonvaux se rallia aux opposants à Cabet, et il vota contre ce dernier le 12 mai 1856. Il était toujours membre de la communauté de Nauvoo en octobre.
Par Michel Cordillot
SOURCES : BN, Papiers Cabet, Nafr. 18 148, ff. 192 à 194 ; AN, BB18 1451, doss. 3598 ; Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 1er juillet 1849 entre autres ; É. Cabet, Guerre de l’opposition contre le citoyen Cabet, fondateur d’Icarie, août 1856 ; Colonie icarienne, 20 septembre, 27 septembre, 4 octobre 1854 ; Revue icarienne, n° 1, octobre 1856 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 171 ; Notes de Robert Sutton et François Fourn.