BOCQ Paul, Émile

Par Delphine Leneveu, Annie Pennetier

Né le 6 juillet 1900 à Nantes (Loire-Atlantique), mort le 10 juin 1983 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) ; condamné à mort le 30 avril 1941 non-exécuté ; résistant de Nantes, volontaire des Forces Françaises libres.

Fils de Émile Bocq, publiciste, et de Héloïse Mazeroux, propriétaire, Paul Bocq se maria une première fois le 21 décembre 1922 à Paris (XVIIIe arr.) avec Céline Mauris, puis se remaria le 21 juin 1933 à La Bernerie (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) avec Joséphine (Josette) Juillard. Le 19 juin 1940, l’armée allemande entrait à Nantes, et un premier groupe de résistants pour le secteur Bretagne se constitua en octobre 1940 avec Paul Bocq et Henri Adam. Le 16 décembre 1940, ils mirent le feu, sur l’hippodrome du Petit-port, à un dépôt de camions allemands chargés de pneus neufs. Selon des informations contenues dans le dossier d’Henri Adam, ( DAVCC), le groupe était en liaison avec le réseau du Musée de l’Homme.

Voulant rejoindre la France Libre, ils tentèrent de s’embarquer à Douarnenez le 5 janvier 1941 sur le bateau de pêche « La Monique » à destination de l’Angleterre, mais un agent double alerta les Allemands et ils furent arrêtés. Henri Adam fut incarcéré à la prison de Brest (Finistère), certainement avec Paul Bocq.

Paul Bocq fut condamné à mort le 30 avril 1941 par le tribunal militaire allemand de Quimper (FK 752). Son exécution fut reportée [il est souvent dit par erreur fusillé] et il s’évada de la prison de Brest. Il rejoignit René Hardy et Jean Le Dantec. Ce groupe créa une filière d’évasion vers l’Afrique du Nord. Paul Bocq rejoignit l’Afrique du Nord puis Londres et les FFL, sous le nom de capitaine Petit. Il survécut à la guerre et finit commandant.
Son camarade Henri Adam avait été passé par les armes le 16 février 1942 au Mont-Valérien.

Sa femme Josette Bocq résistante au sein du réseau Notre-Dame de Castille avait été déportée et mourut à Bergen-Belsen. Le couple avait cinq enfants.
Paul Bocq se remaria le 28 décembre 1959 à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine) avec Marie Madeleine Sabrou et mourut le 10 juin 1983 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article163631, notice BOCQ Paul, Émile par Delphine Leneveu, Annie Pennetier, version mise en ligne le 26 avril 2016, dernière modification le 2 octobre 2019.

Par Delphine Leneveu, Annie Pennetier

SOURCES  : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, 2010.p. 1130 — Site resistance Nantes. — Notes de Pierre de Jaegher. — A. Perraud-Charmatier, La Guerre en Bretagne. Récits et portraits, t. 1, 1947. — État civil en ligne cote 1E 1983, vue 40.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable