PERRIN Charles, Louis (Cadine, Barraux, Magne, Olida, Vauban)

Par André Jeannet

Né le 26 août 1910 à Épinal (Vosges), mort en 1975 à Villeurbanne (Rhône), ouvrier tourneur sur métaux, militant communiste.

Fils de Joseph Perrin, manœuvre, et de Ludivine Géhant, sans profession, Charles Perrin s’était marié le 18 janvier 1930 à Mâcon (Saône-et-Loir) avec Madeleine Bombenon. Mobilisé le 5 septembre 1939, il fit la campagne de Lorraine. Le 26 juillet 1940, il fut démobilisé. Rentré à Mâcon (Saône-et-Loire), il renoua avec le PC qui le nomma à l’État-major de la région RI2, commissaire aux opérations FTPF dont il fut un rouage primordial, responsable de l’OS en zone sud du département de Saône-et-Loire.

Charles Perrin fut arrêté le 20 novembre 1940, à Mâcon, sous l’inculpation de propagande antigouvernementale, il fut interné au Fort-Barraux (Isère) le 16 septembre 1941. Le tribunal correctionnel de Mâcon, le condamna à un an de prison, le 31 décembre 1941. Le 22 novembre 1942, il était transféré dans le Tarn, au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe d’où il s’évada le 25 mars 1943.
Incorporé au maquis du Thyl (Savoie) le 7 avril 1943, il y fut nommé chef de groupe le 1er mai 1943. Il fut muté en Saône-et-Loire (zone sud) où, avec Jean Martin, il organisa le maquis FTPF des Sans Culottes, il y fut nommé chef de camp le le` juillet 1943.

Ce maquis composé de réfractaires au STO, compta entre quarante et cinquante hommes répartis en trois groupes. Il fut attaqué par les gendarmes et les GMR, le 28 août 1943, sept maquisards furent faits prisonniers et incarcérés à Lyon, livrés aux Allemands ils furent déportés. Les rescapés se dispersèrent dans d’autres groupes de la région.

Les actions qu’ils menaient étaient des vols de tickets d’alimentation dans les mairies, destruction de pylônes de lignes électriques, récupération de vélos dans l’usine Monet-Goyon, à Mâcon pour faciliter les déplacements. Le 10 août 1943, il fut affecté à l’État-Major régional des FTPF des Savoies et promu au grade de lieutenant.

Le 2 novembre 1943, il devint commandant du secteur X (Savoies, Isère, Hautes-Alpes) avec le grade de capitaine puis, en janvier 1944, commandant de l’interrégion lyonnaise (Savoies, Isère, Hautes-Alpes, Rhône, Saône-et-Loire, Ain, Jura) et MOI.

Le 15 mai 1944, un coup de filet de la Gestapo de Lyon se solda par la décapitation de l’État-major interrégional et ses membres fusillés, le 16 mai 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain). Seul le commissaire technique interrégional, membre clandestin du Komintern échappa à l’arrestation, c’est lui qui dénonça ses camarades.

Charles Perrin bien que touché cinq fois dont deux fois à la tête et au cou échappa à la mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article163646, notice PERRIN Charles, Louis (Cadine, Barraux, Magne, Olida, Vauban) par André Jeannet, version mise en ligne le 10 septembre 2014, dernière modification le 10 septembre 2014.

Par André Jeannet

SOURCES : André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, JPM, 2005. — Michel Aguettaz, Francs-Tireurs et Partisans Français dans la Résistance savoyarde, Presses Universitaires de Grenoble, 1995. — État civil.

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