RITOUX Jean, François

Par André Jeannet

Né en 1898 à Meymac (Corrèze), mort le 16 décembre 1959 à Montréal (Ain) ; garagiste ; membre de la CGT ; Secrétaire du Parti communiste du Puy-de-Dôme ; exclu puis réintégré ; résistant au sein des FTP de l’Ain.

Jean Ritoux lors d’une remise de décorations à des Résistant.

Fils de Joseph Ritoux, cultivateur, et d’Élisabeth Pauty. Engagé volontaire, pour quatre ans, en 1916 — Jean Ritoux avait alors 17 ans — il partit au front comme artilleur. Après l’armistice, il finit ses quatre années au Maroc. À sa libération, il aurait assisté au Congrès de Tours qui marqua son existence. Il adhéra au Parti communiste.
Employé à l’Économat du Centre à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Jean-François Ritoux fut secrétaire de la région Auvergne du Parti communiste de 1924 à 1925, puis membre du comité régional du Parti communiste. Il avait succédé au cheminot Lacolombe et fut remplacé en 1926 par Amable Pérol Après une vie de lutte syndicale, il fut exclu du PC sur plainte d’un responsable de la CGT. Il se rapprocha de nouveau du PC à la fin des années trente, alors qu’il habitait encore Clermont-Ferrand, participant à des luttes antifascistes aux côtés du Parti communiste où, finalement il reprit sa place.

À l’automne 1940, il habitait La Cluse (Ain). Il aida les gens traqués, sa maison était un relais vers la Suisse ou l’Espagne. Dans l’Ain, il gênait Romans-Petit qui, par le Dr Bert, président du CDL à la Libération, obtint son envoi en Saône-et-Loire pour unifier les FTPF de la zone sud.

Pour les maquisards de la première heure, il représentait l’afflux des après 6juin.
Il arriva en Saône-et-Loire au début de juin 1944 avec le grade de lieutenant-colonel des FTPF._Il fut responsable de la zone nord et son PC était au château de La Rochette à Saint-Maurice-des-Champs (Saône-et-Loire).

Pour Léon Allain (Hector), Ledon était un fou, un mystique. "Il rendait la justice sous un chêne comme Saint-Louis ». Il interrogeait les esprits par le truchement d’une table. C’est lui qui aurait décidé d’attaquer les Allemands en retraite, à Autun ; erreur funeste qui se traduisit par la mort inutile de nombreux maquisards, et sans grands dommages pour la Wehrmacht. Cette assertion est réfutée par Marcel Asmus, commissaire politique du FN.
Il fut un cadre du PC de l’Ain après-guerre. Ancien FTP de l’Ain, il était membre du Comité départemental des Anciens FTP en 1947
Il s’était marié le 21 mars 1925 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) avec Marie Thérèse Léontine Rollet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article163663, notice RITOUX Jean, François par André Jeannet, version mise en ligne le 8 septembre 2014, dernière modification le 10 août 2022.

Par André Jeannet

Jean Ritoux lors d’une remise de décorations à des Résistant.

SOURCES : André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, JPM, 2005. — Boutet (Adrien), biographie manuscrite de Ritoux, décembre 1987.- Marcel Asmus, lettre à Michel Villard, 20 janvier 1988. — Arch. Dép. Puy-de-Dôme, M 05420. — L’Éclaireur de l’Ain, 19 avril 1947. — L’Éclaireur de l’Ain, 22 mars 1947. — Généanet. — État civil en ligne cote 2E_136_23 - Meymac Naissances, mariages, décès 1898-1902 vue 23. — Compléments par Eric Panthou.

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