Par Delphine Leneveu, Julien Lucchini
Né le 16 mars 1898 à Guînes (Pas-de-Calais), fusillé le 6 janvier 1944 au fort de Bondues (Nord) ; négociant en produits fermiers ; résistant, membre du réseau Alibi-Jean de Vienne ; aide et sauvetage.
Marié à Denise, Marguerite Dupont, Edward Bown résidait à Hermellinghen (Pas-de-Calais).
Membre du réseau Alibi-Jean de Vienne, il aida à plusieurs reprises à l’évasion de soldats anglais, qu’il mettait en relation avec des passeurs. En lien avec le réseau Pat O’Leary, il vint en aide aux aviateurs dont les appareils avaient été abattus. Certains trouvèrent un temps refuge à son domicile, et son épouse leur fournissait des faux papiers.
Repéré dès février 1942, semble-t-il, il fut arrêté, avec sa femme Denise, le 22 juin 1942 à Hermellinghen par les Geheimfeldpolizei (GFP) pour « aide aux Alliés ». Ils furent tous deux conduits à Arras, puis à Loos-lès-Lille, où Edward Bown fut torturé.
Condamné à mort le 14 octobre 1943 par le tribunal de la Luftwaffe de Lille (Nord), Edward Bown a été fusillé le 6 janvier 1944 au fort de Bondues.
Sa femme fut condamnée à un an et six mois de prison. Internée à Loos-lès-Lille (Nord), elle fut libérée le 30 novembre 1943.
Edward Bown reçut, à titre posthume, la King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom. Titulaire de la Croix de guerre, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur. À la Libération, la rue du Maréchal-Pétain, à Guînes, fut rebaptisée rue Edward-Bown. Son nom figure sur les monuments et plaques commémoratives aux morts de Guînes, Coulogne (Pas-de-Calais) et Hermelinghen.
Par Delphine Leneveu, Julien Lucchini
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, 2010. – Mémorial GenWeb.