HUGUET Robert, Marie, André

Fils de Joseph, maréchal-ferrant et de Marie, née Figeas, Robert Huguet obtint le brevet de mécanicien, il fit son service militaire dans la marine. Il exerça la même profession que son père, maréchal-ferrant, il demeurait 11 Rue Vicq-d’Azir, à Paris Xe arr. Il adhéra à la Jeunesse communiste en 1935, puis au parti communiste en 1936, la même année il se syndiqua à la CGT. Célibataire, il partit combattre le 16 mars 1938 dans les Brigades internationales de l’armée républicaine espagnole.

À son retour d’Espagne, il était membre de la 10e section de la région Paris-Ville, secrétaire d’une cellule, habitait 10 Rue des Écluses Saint-Martin, Xe arr., le tribunal militaire le condamna le 31 mars 1939 à un mois de prison pour « insoumission ». Le 2 septembre 1939 il était mobilisé, affecté au 407e Régiment de DCA à Beauvais (Oise). Alors qu’il était en permission, il distribua des exemplaires de l’Humanité clandestine. Des policiers l’arrêtèrent en flagrant délit le 11 février 1940.

Envoyé au Dépôt, il comparut le 17 avril 1940 devant le 3e tribunal militaire permanent de Paris. Il fut condamné à trois ans de prison, cent franc d’amende et cinq ans de privation des droits civiques. Le 8 juillet 1942, René Bousquet secrétaire général de la police de Vichy demanda à Amédée Bussière, préfet de police s’il était opportun de déchoir Robert Huguet de sa nationalité française. Le préfet de police répondit le 3 août qu’Huguet « n’était pas un militant occupant un poste important dans le mouvement révolutionnaire. Il ne semble pas qu’il y ait lieu de lui retirer la nationalité française ». Il fut probablement interné.

Il épousa Paule Rouaux le 31 mai 1952 en mairie du XIe arr., mourut le 17 mai 1979 à Paris XXe arr.