GRENIER Gilbert

Né à Houppeville (Seine-Maritime), dans une famille nombreuse, Gilbert Grenier entra très jeune comme ouvrier dans l’industrie textile de la vallée du Cailly.

Réfractaire au STO, Service du travail obligatoire instauré par l’occupation nazie, il se syndiqua et milita à la CGT clandestine. Il adhéra au Parti Communiste Français à la fin de la deuxième guerre mondiale.

D’abord monteur en chaîne dans le textile, il devint ensuite agent de maîtrise. Très engagé dans le mouvement syndical, il dût affronter la répression patronale.

Alors qu’il était secrétaire de l’Union locale de Malaunay (Seine-Inférieure), où il animait l’activité revendicative de la Vallée du Cailly, il fut élu membre de la Commission administrative de l’Union départementale CGT lors du congrès des syndicats de la Seine-Inférieure, réuni les 14 et 15 novembre 1953. Le 17 novembre 1955, il fut présenté par l’Union départementale aux élections du Conseil d’administration de la Caisse primaire de la Sécurité sociale de Rouen .

Élu au bureau de l’Union départementale par le congrès de 1956, il en devint le secrétaire-trésorier en 1960. Il resta membre de la Commission Administrative jusqu’en 1968. Pendant la grande grève de mai-juin 1968, il se dépensa sans compter dans les vallées du Cailly et de l’Austreberthe où il continuait militer, en aidant notamment les ouvrières et ouvriers du textile, qui débarquaient en masse dans les locaux de l’union locale, à constituer leurs syndicats et à élaborer leurs cahiers de revendications.

Au début des années 1970, il succéda à Lucien Cléret comme Secrétaire général de « Tourisme et Travail » de la Seine-Maritime jusqu’en 1984 puis en fut élu président jusqu’en 1995.

Parallèlement à ses responsabilités syndicales et associatives, Gilbert Grenier fut désigné par le Parti Communiste Français comme candidat à des fonctions électives. C’est ainsi qu’il devint en 1967, député suppléant de Colette Privat, dans la 4e Circonscription de la Seine-Maritime.

En 1977, Gilbert Grenier fut élu Maire du Houlme (Seine-Maritime), et le resta jusqu’à son décès en 2001, qui se produisit quelques semaines avant les élections municipales. A cours de ses 24 ans de mandat cette banlieue ordinaire du nord-ouest de Rouen, se transforma en une petite ville alliant tradition et modernité, avec des équipements répondant aux besoins de tous les âges de la population, tout en préservant la ceinture verte entourant la ville, et en construisant les ouvrages anti-inondations.

De 1982 à 1988, il devint le premier Conseiller général du nouveau canton de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime).

Gilbert Grenier mourut le 13 février 2001, terrassé par une crise cardiaque, à l’âge de 76 ans. La municipalité donna son nom à l’une des voies de la commune du Houlme.