Par Michel Cordillot
Né le 14 avril 1806 à Gramat (Lot), mort en juin 1880 ; médecin ; représentant du Lot en 1849.
Pierre Lafon était docteur en médecine. Il avait fait ses études de médecine à Paris, pris part à la révolution de 1830 et avait été décoré de la croix de Juillet. En 1840 il prénommera un fils François-Vincent, les prénoms de Raspail. De retour dans le Lot, il avait créé Le Radical, premier quotidien politique. Il avait été commissaire de la république dans le Lot en 1848. Élu représentant du Lot en 1849, il s’opposa au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte et s’exila volontairement à Bruxelles (Belgique). De là il gagna la Grande Bretagne, puis La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Tout en y exerçant la médecine, il y ouvrit une école pour gagner sa vie ; il travailla également comme journaliste.
De retour en France, il disparut en juin 1880. Sa veuve présumée, née Cécile Alayrac, obtint une pension au titre de la loi de réparation nationale de 1881.
Par Michel Cordillot
SOURCES : AN, F15 4214 ; Amédée Saint-Ferréol, Les Proscrits français en Belgique, Paris, Le Chevalier, 1871, vol. 2, p. 32 ; Denise Devos, La Troisième République et la mémoire du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Paris, Arch. nat., 1992 ; Madeleine Bourset, « L’immigration de l’exclusion », in Ronald Creagh (dir.), Les Français des États-Unis d’hier à aujourd’hui, Montpellier, éditions espaces 34, 1994, p. 267. — – Edgar Auber, Pierre Lafon, un républicain Lotois « enragé », Brive-la-Gaillarde, Éd. du Ver Luisant, 2013.