LAMBERT Adolphe [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur à Tarentum (Pennsylvanie), Adolphe Lambert appartenait en 1898 à la mouvance libertaire. Ayant été malade pendant huit mois, il ne fut pas repris dans son ancien chantier. Il ouvrit alors un petit commerce où La Tribune libre était en dépôt, et il fut officiellement autorisé à collecter de l’argent et des abonnements. Collaborateur occasionnel de ce journal, il s’y fit en décembre 1898 l’avocat des syndicats professionnels, et il publia en avril 1899 un important article intitulé « Anarchie et socialisme ne doivent faire qu’un ».

Adolphe Lambert s’abonna à L’Union des travailleurs en mai 1903. Il écrivit quelques mois plus tard à la rédaction pour la féliciter d’avoir repondu vertement à une attaque du Messager franco-américain. Membre de la section socialiste de Tarentum, il assista à la réunion animée par Charles Robasse en novembre et en donna un compte-rendu dans l’hebdomadaire socialiste.

En juin 1904, Adolphe Lambert accueillit Louis Goaziou à Tarentum à l’occasion d’une tournée de propagande et l’aida à placer plusieurs abonnements. En novembre, Adolphe Lambert plaça dans son entourage 20 abonnements d’essai, dont deux furent renouvelés l’année suivante.

Adolphe Lambert resta au fil des ans un lecteur dévoué et généreux de L’Union ds travailleurs. Durant la Première Guerre mondiale, il se montra préoccupé par le sort des victimes de guerre. Son nom figura sur la liste des abonnés de l’hebdomadaire socialiste francophone jusqu’à sa cessation de parution en septembre 1916.

Adolphe Lambert était veuf, son épouse étant décédée le 11 mai 1906 à l’âge de cinquante-trois ans.