DE ZOUBALOFF Dimitri, Nicolas, Alexandre

Fils de Georges et de Julie, née Djakeli, Dimitri de Zoubaloff, naturalisé français, épousa Andrée Charbonnier. Mobilisé en 1939-1940, il fit partie des Travaux ruraux (TR) « couverture » après la signature de l’armistice des Services de renseignement (SR) français dirigé par le colonel Paul Paillole. Agent permanent rétribué (P2), il travailla pour les Travaux ruraux, chargé du contre-espionnage (poste 112 bis) à Limoges (Haute-Vienne) en liaison avec un Monsieur Germain, déménageur de Paris.
Arrêté le 29 juillet 1941 à son domicile 34 rue Vineuse à Paris (XVIe arr.), il fut relâché le 23 septembre. Le 2 mars 1942, interpellé, il fut incarcéré à la prison de Fresnes. Il comparut devant un tribunal militaire allemand le 29 août 1942 en compagnie de Maurice Martineau, Fabienne Courtault et Jeanne Jeunet. Il fut condamné à mort pour « espionnage » ainsi que Maurice Martineau. Paul Paillole intervint auprès de certains hommes de Vichy pour une commutation de peine. Maurice Martineau fut gracié, Dimitri de Zoubaloff*, passé par les armes, le 12 novembre 1942 à 16 h 15, au stand de tir du ministère de l’Air.
Son inhumation eut lieu au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Après la guerre, le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre le déclara « Mort pour la France ». Il fut homologué FFC et agent des Services spéciaux. À titre posthume il fut chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre et Médaillé de la Résistance.