LANGEROCK Hubert [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Hubert Langerock résidait en 1908 à Portland (Oregon), 309 rue Davis. Correspondant du Peuple de Bruxelles et de L’Humanit de Paris, il prit langue avec la rédaction de L’Union des travailleurs et s’engagea à y collaborer de manière régulière en envoyant articles et éditoriaux.

Le 6 août 1908 débuta la publication de la série de cours intitulée « Notre université populaire ». Le premier cours portait sur « Les institutions correctives du régime capitaliste ». De 1908 à 1911, de nombreuses contributions signées de son nom parurent dans les colonnes de l’hebdomadaire socialiste francophone.

En 1913, Hubert Langerock avait déménagé à San Francisco (Californie), où il habitait 240 Pacific boulevard. S’apprêtant à partir pour l’Europe, il proposait que son voyage pour traverser les États-Unis soit organisé comme une tournée de propagande sous les auspices de L’Union des travailleurs. Cette proposition achoppa toutefois sur la question du financement de cette tournée, la seule proposition concrète étant de s’en remettre aux collectes effectuées à chacune des étapes pour financer la journée suivante. En mai, Hubert Langerock se trouvait à Chicago (Illinois). Cherchant à organiser quelques conférences dans des localités proches de la grande métropole du Mid-West, il continuait de se heurter au même problème, et quelques réunions seulement purent finalement être organisées.

Hubert Langerock resta apparemment plusieurs mois en Europe. À son retour, il s’arrêta de nouveau à Chicago, vit la direction nationale du PSA et discuta avec elle de la question du lancement d’une Fédération de langue française. Les résultats de cette entrevue furent sans doute positifs puisque dans une correspondance adressée à Louis Goaziou fin décembre 1913, Hubert Langerock déclarait se mettre à son entière disposition afin de contribuer au succès de ce lancement.

Il ne semble pas toutefois qu’Hubert Langerock ait joué au cours des mois suivants un rôle appréciable dans le mouvement socialiste francophone, ce qui s’explique sans doute par son relatif isolement sur la côte Ouest.