Par Michel Cordillot
Mineur français émigré aux États-Unis sans doute à la suite d’une mise à l’index, Charles Laurent travaillait en octobre 1905 à Assumption (Illinois). Membre de la section locale de l’UMW, il défendit dans une lettre adressée à la rédaction de L’Union des travailleurs le principe de l’amende syndicale infligée aux mineurs ne respectant pas les consignes édictées par leur organisation.
En 1906 Charles Laurent avait déménagé à Brazil (Iowa). Sympathisant anarcho-syndicaliste, il versa 2 F 50 au profit de L’Action syndicale de Lens en s’abonnant à ce même journal. Il souscrivit la même somme au profit des grévistes français congédiés par leurs entreprises.
Réinstallé l’année suivante à Assumption, Charles Laurent participa à plusieurs reprises aux souscriptions ouvertes au bénéfice de l’imprimerie communiste du Pas-de-Calais et de L’Action syndicale, journal auquel il resta abonné jusqu’à l’automne 1908. À compter d’octobre de cette même année son nom figura sur la liste des abonnés de L’Union des travailleurs. Il restait toutefois proche de la mouvance anarcho-syndicaliste comme l’atteste sa participation active en janvier 1912 à la souscription lancée au bénéfice du héros de Courrières, Simon, qui avait été arrêté avec Broutchoux lors d’une manifestation contre la vie chère.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Union des travailleurs, 26 octobre 1905, 19 novembre 1908, 18 janvier 1912 entre autres ; L’Action syndicale, 12-19 août 1906, 4 août, 8 septembre, 15 septembre 1907.