BERNARD Pierre, Édouard, Charles

Par Jacques Girault

Né le 25 décembre 1924 à Thaon-les-Vosges (Vosges), mort le 4 novembre 2010 à Libourne (Gironde) ; conseiller d’orientation professionnelle ; militant syndical du SNET ; militant socialiste de la Gironde ; secrétaire de la fédération PSU de la Gironde ; conseiller général socialiste de la Gironde ; adjoint au maire de Libourne.

Fils d’un directeur d’école, violoniste de talent, Pierre Bernard reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Thaon, après avoir échoué au concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs, titulaire du brevet supérieur, il devint instituteur intérimaire à Thaon puis à Epinal.

Il se maria en juillet 1945 à Thaon avec une étudiante en lettres, future institutrice, fille d’un inspecteur primaire et d’une institutrice.

Pierre Bernard entra à l’Institut national de l’orientation professionnelle en 1946, école supérieure ouverte aux titulaires du brevet supérieur, et prépara le diplôme d’État de conseiller d’orientation professionnelle. Parallèlement il prépara le diplôme de psychologie de l’enfant à l’institut de psychologie de Paris. Nommé à Bar-le-Duc (Meuse) en 1948 pour créer le service départemental d’orientation professionnelle, il obtint sa mutation pour Libourne où il s’installa en 1951.

Pierre Bernard fut élu membre suppléant (1963-1965), puis titulaire (1965-1966) de la commission administrative du Syndicat national de l’enseignement technique, sur la liste « Union pour une action syndicale efficace ». Il ne fut pas réélu après la fusion en 1966 dans le Syndicat national des enseignements de second degré (Classique, Moderne, Technique).

Sympathisant de l’Union de la gauche socialiste, élu à la délégation permanente du Parti socialiste autonome au congrès de Montrouge en mai 1959, Bernard adhéra au Parti socialiste unifié en 1962 et devint l’année suivante secrétaire de la fédération de la Gironde. Il appartint à la commission des conflits du PSU et fut délégué de la motion minoritaire C au congrès de janvier 1963. Il fut candidat aux élections municipales de 1965 sur une liste à direction communiste, comprenant des membres du PSU et d’autres républicains.

En 1969, jugeant que le PSU cessait d’être « unitaire », il rompit avec lui. Il fonda alors le Groupe d’études et d’actions municipales de Libourne. Ayant rejoint le Parti socialiste après le congrès d’Épinay, en accord avec les thèses du CERES, il devint le secrétaire de la section socialiste locale. Après les assises du socialisme (1974), il retrouva le courant animé par Michel Rocard. Candidat en 1977 sur la liste d’union de la gauche aux élections municipales, il fut un des quatre élus. Toutefois, en désaccord avec Gilbert Mitterrand, devenu député, bien que conseiller municipal sortant, il ne figura pas sur la liste qui fut battue aux élections de 1983. Il créa alors le club « Convaincre » qui connut une grande activité. Mais à partir de 1989, l’unité s’étant réalisée, en deuxième position sur la liste conduite par Gilbert Mitterrand, il devint troisième adjoint, délégué au développement économique et à la promotion de la ville. Il retrouva son siège en 1995 et fut deuxième adjoint, délégué à la culture et au tourisme. Avec l’aide du département, il réalisa un groupement d’intérêt touristique, le Pôle de séjours organisés, regroupant 84 communes sur les 114 de l’arrondissement. Il ne se représenta pas aux élections municipales de 2001.

En 1998, Pierre Bernard fut élu au conseil général. Présidant l’Institut départemental de développement artistique et culturel, investissant de plus en plus le champ culturel, il était aussi le deuxième vice-président du Fonds régional des activités culturelles- Collections Aquitaine et participait au conseil d’administration du centre François Mauriac-Malagar.

Dans les débats d’orientation du Parti socialiste, Pierre Bernard soutint les orientations du Nouveau Parti socialiste. Le 14 mars 2003, il signa dans le courrier des lecteurs du Monde une lettre condamnant la politique de décentralisation de l’Éducation nationale qui se traduisait, selon lui, par la « liquidation » des fonctions de conseiller d’orientation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16411, notice BERNARD Pierre, Édouard, Charles par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 28 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives IRHSES (SNET, Le Travailleur de l’enseignement technique) et PSU. — Archives A. Seurat — Presse nationale. — Renseignements fournis par l’intéressé et par Gilles Morin.

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