Par Jean-Paul Mahoux
Valladolid (pr. Castille, Espagne), 19 octobre 1889 – Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi), 1965. Ouvrier métallurgiste, dirigeant syndical en Espagne, homme politique socialiste réfugié en Belgique après la guerre civile.
Wenceslao Carillo entre dans le monde du travail dès l’âge de neuf ans. Métallurgiste de métier, il devient secrétaire de la Fédération des métallurgistes des Asturies, région d’où sa famille est originaire. Successivement secrétaire, vice-président et président de la Fédération des métallurgistes d’Espagne, il est également rédacteur au journal El socialista. Par la suite, il accède au poste de secrétaire-adjoint de l’Union générale du travail. Il connaît plusieurs fois la prison en raison de ses activités syndicales.
Élu conseiller municipal socialiste de Madrid puis représentant aux Cortès, Carillo devient sous-secrétaire d’état dans le gouvernement du leader socialiste, Largo Caballero, en 1936. En janvier 1937, en pleine guerre civile, il est désigné au poste de directeur général de la Sûreté, charge dont il démissionne en mai lors de la constitution du gouvernement de Juan Negrin. Après avoir rempli diverses fonctions, il est ministre de l’Intérieur en 1939, très peu de temps avant la chute du réduit républicain de Catalogne et la victoire définitive des troupes franquistes.
Contraint à l’exil, Wenceslao Carillo voyage jusqu’en 1952, année où il s’installe à Charleroi. Il sait se faire apprécier dans la région et acquérir la sympathie des militants du mouvement ouvrier mais il ne semble pas avoir eu d’activité notable sur le territoire belge. Il meurt de maladie en 1965.
Par Jean-Paul Mahoux
SOURCES : Institut Émile Vandervelde, dossier biographique – FGTB. Congrès syndical, 16-19 décembre 1965, Bruxelles, s.d., p. 11.