LEMOINE V. (Victor ?), Isidore [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Militant de l’Internationale ; participant à la Commune du Creusot.

Communard réfugié aux États-Unis, Isidore Lemoine prit place dans les rangs icariens en février ou mars 1877. Il opta en 1877-78 pour rester fidèle à la Vieille Icarie. Le 1er mai 1879, il figurait parmi les signataires de l’acte d’incorporation de la Nouvelle société icarienne.

En avril 1881, Isidore Lemoine épousa Rose Collin (qui avait été admise deux mois auparavant) et tous deux quittèrent définitivement Icarie en décembre de la même année pour s’installer à Corning (Iowa). Il resta néanmoins en contact avec la communauté, puis qu’il s’y rendit pour fêter en 1883 le 12e anniversaire du soulèvement du 18 mars. Lemoine vivait toujours à Corning en 1905.

Il y a vraisemblablement identité avec Victor Lemoine, cafetier au Creusot (Saône-et-Loire). Militant républicain à la fin du Second Empire, ce dernier adhéra à la section de l’AIT fondée en mars 1870. Impliqué le 8 août 1870 dans les manifestation ouvrières du Creusot qui demandaient la libération de Rochefort, il fut arrêté pour cris séditieux et infraction à la loi sur les attroupements.
Capitaine de la Garde nationale, il participa à la proclamation de la Commune du Creusot le 26 mars 1871 et fut membre de son éphémère conseil. Condamné par contumace le 9 septembre 1871 par la Cour d’assises de Chalon-sur-Saône à la déportation en enceinte fortifiée, il avait trouvé refuge à Genève. Il adhéra vraisemblablement en 1876 à la section de propagande de Genève, une section de l’AIT affiliée à la Fédération jurassienne et composée presque exclusivement de réfugiés français.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164225, notice LEMOINE V. (Victor ?), Isidore [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 20 septembre 2014, dernière modification le 14 décembre 2019.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Arch. Dép. de Côte-d’Or, U III Cb 40 ; Arch. PPo, Ba/438, rapport daté de Genève, le 27 septembre 1876 ; Journal de Saône-et-Loire, 12 avril 1870, 30 mars 1871, 12 septembre 1871 ;Revue icarienne, n° 14, mars 1883 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur, Étienne Cabet, op. cit. ; A. Jeannet, « La Commune au Creusot, ses origines, son procès », La Physiophile, Montceau-les-Mines, 1993 ; Note d’A. Jeannet.

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