BERNASCONI Louis, Joseph

Par Daniel Grason

Né le 31 mai 1907 à Fontenay-sous-Bois (Seine, Val-de-Marne), mort le 28 septembre 1950 à Tréjouls (Tarn-et-Garonne) ; peintre en bâtiment ; syndicaliste CGT ; volontaire en Espagne républicaine ; communiste ; déporté.

Fils d’un mécanicien, Louis Bernasconi, domicilié 13 Rue Dulong à Paris XVIIe arr., était peintre en bâtiment. Marié, membre de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, des Amis de l’Union soviétique et de la CGT, il partit en Espagne républicaine le 28 novembre 1936, par l’intermédiaire du comité Paix et Liberté (Amsterdam-Pleyel).

Sergent dans la XIVe Brigade internationale, il y servit à l’état-major, au 9e bataillon, enfin au bataillon Vaillant-Couturier comme secrétaire du commandant. Il bénéficia d’une permission, rentra en France, revint en Espagne le 2 février 1938. Il demanda à entrer au Parti communiste en 1938. Louis Bernasconi fut rapatrié, avec le gros du contingent français, le 12 novembre 1938.

En 1941, le conseiller Karl Boemelburg, chef de l’ensemble des forces de police allemande en France demanda aux Renseignements généraux de recenser les ex-Brigadistes. Le 19 septembre 1941, la liste était établie par la 3e section des Renseignements généraux, Louis Bernasconi y figurait à sa nouvelle adresse au 121 Rue des Dames. Une opération d’ensemble sur le département de la Seine eut lieu fin décembre, il fut arrêté par des policiers du commissariat des Batignolles, interné.

Le 24 janvier 1943, il était dans le convoi de mille quatre cent soixante-six prisonniers à destination de Sachsenhausen (Allemagne), il fut parmi les hommes du Kommando qui travaillèrent pour le fabricant d’avions de guerre Heinkel. Envoyé à Buchenwald, il travailla à Leipzig, puis fut transféré à Flossenbürg en haute Bavière le 13 septembre 1944. Les prisonniers produisaient des armes dans une usine Messerschmitt. Louis Bernasconi était-il parmi les prisonniers qui survécurent aux marches de la mort ? Ou fut-il libéré le 23 avril 1945 par les troupes américaines ?

Matricule 59211 il survécut aux épreuves pour quelques années, Louis Bernasconi mourut en 1950 à l’âge de 43 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16424, notice BERNASCONI Louis, Joseph par Daniel Grason, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 28 mai 2014.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI, Moscou, 545/6. (Notes de Jean-Pierre Besse). – RGASPI Mfm 545.6.44. – Arch. AVER (liste de rapatriés). – Arch. PPo., BA 2447. – Mémorial des déportés français à Sachsenhausen édité par l’Amicale des anciens déportés d’Oranienburg-Sachsenhausen et de leur famille, s.d. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil, Fontenay-sous-Bois.

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