ROUVEYROL Jacqueline dite Camille

Jacqueline Rouveyrol fut arrêtée par deux inspecteurs de la BS2 le 24 novembre 1943 vers 9 heures 30 rue de l’Union à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis), lieu où elle avait rendez-vous avec Raison. Celui-ci appréhendé quarante-huit heures plus tôt s’appelait Robert Fouquet et était responsable inter-régional des cadres.

Emmenée dans les locaux des Brigades spéciales, fouillée elle portait sur elle une fausse carte d’identité au nom de Jacqueline Rouveyrol, cinq enveloppes contenant de la documentation, un carnet annoté, des cartes de pain provenant des mairies de Saint-Ouen et de Nogent-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) et une clef. Elle refusa de donner sa véritable identité, son adresse et sa profession arguant qu’elle était juive et qu’elle voulait protéger sa mère.

Elle minimisa sa participation à l’organisation : « Il y a seulement quinze jours ou trois semaines que je suis membre de l’organisation des FTP. Je ne savais d’ailleurs pas que cette organisation s’appelait ainsi ». Elle indiqua qu’elle avait reçue deux mille francs d’appointements pour le mois de novembre.

Jacqueline Rouveyrol exerçait la profession de sténotypiste et demeurait au 2 Rue d’Avron à Paris XXe arr. (site CDJC). Incarcérée à Fresnes, elle était transférée le 27 avril 1944 au camp de Drancy réservé aux Juifs. Elle versa la somme de quarante francs au bureau de l’administration du camp (carnet de fouilles n° 123, reçu n° 3160).

Le 29 avril 1944 elle était dans le convoi n° 72 à destination d’Auschwitz qui transportait 1004 déportés, 904 furent gazés à l’arrivée. Quand l’armée soviétique libéra le camp le 27 janvier 1945, 37 déportés dont 25 femmes étaient vivants.