BERNHARD Alphonse

Fils de Michel Bernhard, meunier et de Agnès née Brekalitsch, Alphonse Bernhard, tourneur-mécanicien, monteur et mécanicien ajusteur, militait à la CGTU et au Parti communiste dans les années vingt. Il se présenta aux élections municipales de Maisons-Alfort, sur la liste Bloc ouvrier paysan (BOP) dirigée par Aristide Tiengou, le 3 mai 1925 et le 5 mai 1929. Bernhard entra au conseil municipal le 12 mai 1935, avec la liste communiste d’Albert Vassart. Il était présent à la dernière séance du conseil le 24 septembre 1939. La préfecture de la Seine suspendit la municipalité en octobre 1939 puis, le 16 mars 1940, déchut de leur mandat vingt et un conseillers dont Alphonse Bernhard.

Il fut interné administrativement le 10 octobre 1940 et déporté le 24 janvier 1943 vers Sachsenhausen. Il mourut dans un lieu inconnu. La date de son décès fut fixée officiellement au 8 septembre 1943. Il n’était pas encore revenu en France lorsque la préfecture le nomma à la délégation spéciale provisoire, en novembre 1944. En 1945, c’est sa femme, Marie Bernhard, née Pouillot (ils s’étaient mariés le 15 mai 1909 à Maisons-Alfort), sans profession (elle était « employée avec sa mère » au moment du mariage puis décolleteuse en 1936), qui fut élue conseillère communiste à sa place. On peut donc penser qu’il était mort en déportation même si son acte de naissance ne porte pas de mention marginale de décès.

Il avait un fils, Raymond, né en 1911 à Maisons-Alfort, chauffeur-livreur.