MANTEAU Aimé [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Proche de la mouvance libertaire de Dillonvale (Ohio), Aimé Manteau était en 1898 au nombre des lecteurs-souscripteurs de La Tribune libre. Il figurait toujours au nombre de ses lecteurs en juin 1900.

Rallié au socialisme, il s’abonna à L’Union des travailleurs en octobre 1901. En avril 1902, il versa à titre personnel à la souscription permanente la somme de 2 dollars. Victime d’un grave accident en septembre de la même année, il chôma pendant sept mois, ce qui ne l’empêcha pas de verser encore 1 dollar 50 à l’hebdomadaire socialiste francophone en mars 1903. Lecteur actif et dévoué il apporta au fil des ans à ce journal une aide financière conséquente et il plaça au moins un abonnement dans son entourage.

En février 1912, un incendie détruisit complètement la maison qu’Aimé Manteau s’était bâtie à Rush Run (Ohio). Tous les membres de sa famille avaient heureusement réussi à se sauver à temps. Ceci n’empêcha pas Aimé Manteau d’ajouter un versement de 50¢ à son renouvellement d’abonnement six mois plus tard. De même, en août 1913, il s’engagea à verser 10¢ chaque mois afin de permettre la constitution d’un fonds de réserve financier.

Aimé Manteau fit la connaissance de Louis Goaziou lors d’une rencontre à Dillonvale fin août ou début septembre 1916. Ce dernier évoqua alors l’éventualité d’une cessation de parution de L’Union des travailleurs. Quoique conscient de la situation financière catastrophique de l’hebdomadaire socialiste francophone, Aimé Manteau tint à être l’un des tout derniers lecteurs à renouveler son abonnement à la mi-septembre 1916.