MARITZ Édouard [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Né à Besançon (Doubs) le 14 janvier 1835, apprenti menuisier, Édouard Maritz partit le 9 mars 1850 rejoindre les Icariens aux États-Unis en compagnie de sa sœur Caroline, qui était d’un an son aînée, de sa mère Henriette et de son beau-père Théophile Heggi (voir ce nom). Membre de la communauté de Nauvoo (Illinois), il y soutint Cabet contre l’opposition qui se développait parmi ses disciples.

Membre de la fanfare icarienne, Édouard Maritz fut mis à l’honneur à l’occasion de la célébration du 7e anniversaire du départ de la première avant-garde le 3 février 1855, puisqu’il fut procédé à son inscription civique, alors qu’il venait tout juste d’atteindre sa majorité.

Le 13 octobre 1856, Édouard Maritz rallia la minorité restée fidèle à Cabet. Il fut alors désigné pour partir à Saint Louis (Missouri) avec Heggi afin d’y préparer un point de chute pour Cabet et ses derniers disciples.

Membre de la communauté de Cheltenham, Édouard Maritz y épousa le 3 janvier 1858 Céleste Pogue, avec qui il eut 5 enfants.

En 1860, toute la famille quitta Cheltenham et partit vivre durant quatre années en Louisiane. En 1864, les Maritz étaient de retour à Saint-Louis.

En 1872, Édouard Maritz figurait au nombre des membres et sympathisants de la section française n° 14 de l’AIT de Saint Louis qui versèrent de l’argent aux collectes organisées au bénéfice des réfugiés de la Commune et des grévistes suisses de Monthey.

Les Maritz se séparèrent au début des années 1870. Les quatre enfants restèrent à la garde de leur père. Sans doute ce dernier était-il mort lorsque trois d’entre eux partirent avec leur mère en Californie en 1910.

Le dernier des quatre, Edward F. Maritz, resta à Saint Louis. Marié avec Fannie Gilfey en 1892, infirme et condamné à vivre dans son fauteuil roulant, il fonda la Edward F. Maritz Jewelry Manufacturing C° et devint un fabricant de bijoux connu et prospère.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164481, notice MARITZ Édouard [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 23 septembre 2014, dernière modification le 23 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Federal census 1850 ; Le Populaire de 1841, passim ; Colonie icarienne, 27 septembre 1854 ; Le Socialiste, 20 janvier, 4 mai 1872 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 172 ; Dale Larsen (ed.), A History and Census of the Icarian Communities : Soldiers of Humanity, The National Icarian Heritage Society, sl, 1998, p. 168 ; Reflections of Icaria. Magazine of the National Icarian Heritage Society, vol. 2, n° 1 (printemps 1999), p. 4-7 ; Notes de François Fourn et Robert Sutton.

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