Par Michel Cordillot
Communiste icarien, cordonnier, Adolphe Masson signa en 1841, avec les frères Favart et quelques autres, une adresse intitulée « Vingt ouvriers communistes à leurs camarades ». Ce texte fut publié dans Le Populaire de décembre 1841, puis repris l’année suivante dans la brochure de Cabet Toute la vérité au Peuple. Les auteurs de cette adresse, qui aurait recueilli plus de 1 600 signatures, y expliquaient les raisons de leur ralliement aux principes exposés par Cabet dans Ma ligne droite, un ouvrage où il attaquait les partisans du babouvisme, du matérialisme, de l’action violente et des sociétés secrètes.
Adolphe Masson quitta la France pour Icarie avec la deuxième Avant-garde dirigée par Favard le 3 juin 1848. Après l’échec rapide et sans appel de la tentative d’implantation au Texas, il fut rejoint par son épouse et leurs deux enfants à La Nouvelle-Orléans (Louisiane).
Adolphe Masson et sa famille se séparèrent assez rapidement des Icariens, sans toutefois leur manifester d’hostilité.
Par Michel Cordillot
SOURCES : BN, Papiers Cabet, Nafr. 18 148, f. 87 ; Le Populaire de 1841, décembre 1841, 11 juin 1848, 1er juillet 1849 entre autres ; Étienne Cabet, Ma Ligne droite, Paris, au bureau du Populaire, octobre 1841 ; Id., Toute la vérité au Peuple, Paris, au Bureau du Populaire, 1842 ; Notes de Jean Risacher et François Fourn.